L'exposition du calligraphe Mahmoud Taleb se poursuivra jusqu'à la fin du mois d'août. Son style en calligraphie nous fait étrangement penser aux fameuses inscriptions sur les murs du prestigieux palais de l'Alham-bra. Lui, il s'appelle Mahmoud Taleb, un calligraphe qui nous vient d'Oran. Houroufiat djazaïria bi ahassis soufia (Des calligraphies algériennes à sensations soufies), est une nouvelle exposition qui a été inaugurée, lundi dernier, et se poursuivra jusqu'à la fin du mois en cours au Musée national de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie, plus connue sous l'appellation de Palais Mustapha-Pacha. Nul n'en disconviendra, ce musée ouvert depuis 2007 lors de «L'Algérie, capitale de la culture arabe», à la Basse Casbah, était l'endroit idéal pour exposer les oeuvres de Mahmoud Taleb. C'est en 1983 que ce talentueux artiste a commencé à présenter ses oeuvres dans de nombreuses expositions, collectives et individuelles, organisées dans le cadre des différentes manifestations culturelles algériennes. Parallèlement, ce calligraphe exerçait en tant qu'enseignant de l'éducation artistique à Oran, de 1982 jusqu'au 1990. Houroufiat djazaïria bi ahassis soufia n'est pas la première exposition individuelle de l'artiste à Alger, mais plutôt la quatrième. Inaugurée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, le chef de la mission diplomatique irakienne ainsi que des spécialistes dans le domaine de la calligraphie, l'exposition de Taleb Mahmoud a cette particularité de nous plonger au coeur d'une histoire «andalouse» avec une certaine dimension spirituelle. «Chacun de nous a une façon bien particulière de se préparer pour le Ramadhan, les plasticiens ont la leur également. Cette exposition est magnifique. Il y a un certain mélange entre l'art expérimental et la calligraphie arabe. Cela prouve que la calligraphie arabe peut aisément se concilier avec la modernité», a précisé la première responsable du département de la Culture, Khalida Toumi, lors de l'inauguration de cette exposition. Celle-ci, ayant pour thème la formule de conversion à l'Islam (La Ilah illa Ellah, Mohamed rassoul Ellah), vient en quelques sorte en guise de «préambule» au programme qui a été concocté pour être présenté au cours du mois de Ramadhan. Travaillant exclusivement ou presque sur la toile, Taleb Mahmoud utilise différents matériaux pour son travail dont la résine dentaire ou médicale. A travers ces tableaux calligraphiques exposés au rez-de-chaussée du musée, une certaine influence soufie est facilement remarquable. «L'expérience soufie a produit des créatures "plastiques" qui se retrouvent avec leur dimension sensorielle dans une exposition individuelle», écrit le poète et, journaliste irakien, Abderrahmane Djaffar El Kinani, en présentation de Houroufiat djazaïria bi ahassis soufia, l'exposition de Mahmoud Taleb.