Il passera sous l'oued El Harrach et s'étendra jusqu'à Draria d'ici 2020. Décidément, les promesses concernant le métro d'Alger n'ont pas de limites. Le ministre des Transports Amar Tou, à reconnu hier, que «certains aspects» de sécurité liés à l'exploitation de la première ligne du métro d'Alger étaient «complètement dépassés et nécessitent une révision». Ainsi, avant même sa mise en service, le métro d'Alger est déjà dépassé. Autre réalité: les chantiers connaissent un retard considérable et d'autres points bloquants. «Le métro ne sera pas opérationnel avant novembre 2010. Logiquement, ça va aller jusqu'à fin 2011», relèvent les travailleurs de la Ratp El Djazaïr. Selon d'autres sources, des problèmes de génie civil seraient à l'origine des retards constatés pour la livraison du métro. La première ligne du métro d'Alger a été achevée et sera opérationnelle après la résolution de «certains aspects» de sécurité liés à son exploitation, a assuré hier, le ministre des Transports, M.Amar Tou. «Le métro d'Alger a été achevé. Il reste cependant quelques aspects de sécurité à résoudre avant sa mise en exploitation», a déclaré M.Tou à la presse à l'issue d'une visite d'inspection sur le chantier de l'extension Haï El Badr-El Harrach de ce projet. Les travaux de réalisation de l'extension du métro d'Alger entre Haï El Badr et El Harrach, sur une longueur de 4 km, devraient être achevés avant fin 2011, ont assuré hier, des responsables de ce projet. D'un coût de 21 milliards de dinars, cette extension est composée d'un tunnel de plus de 3700 mètres de longueur, dont un linéaire de 65 mètres passant sous l'oued El Harrach, et d'un viaduc aérien qui relie le bout du tunnel de Haï El Badr à celui de Bachdjarah sur une longueur de 280 m. S'agissant du tunnel, une centaine de mètres restent à creuser dont 50 m sous la gare ferroviaire d'El Harrach et 65m sous l'oued, ont affirmé les responsables du consortium composé de la société algérienne Cosider et de l'allemande Dywidag, en charge de la réalisation du projet. Les travaux de réalisation de l'extension Haï El Badr-El Harrach ont été entamés depuis 17 mois, alors que 1700 employés dont 35 ingénieurs opèrent dans ce chantier. Une station de quatre étages équipée d'ascenseurs pour les handicapés ainsi que des guichets de distribution de tickets et de différents commerces est prévue à Bachdjarrah. La livraison totale de l'infrastructure est attendue pour décembre 2011 après achèvement des travaux d'équipement et de signalisation, a expliqué un responsable de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). Outre Haï El Badr-El Harrach, plusieurs autres extensions sont programmées pour le métro d'Alger en vue d'atteindre un réseau de 40 km allant de Dar El Beïda à Draria à l'horizon 2020, a affirmé M.Tou devant la presse à l'issue de la visite d'inspection. Il s'agit, en particulier, de Haï El Badr-Aïn Nâadja et la Grande Poste-Place des Martyrs dans une première phase avant de desservir d'autres destinations comme Bab Ezzouar, Baraki, Chevalley, Chéraga, Ouled Fayet et Draria. La réalisation du métro d'Alger avait été décidée au début des années 80, mais sa mise en oeuvre avait été suspendue faute de ressources financières, avant d'être relancée durant les années 2000. Ce projet aurait coûté la bagatelle de 139 milliards de DA au total, rappelle-t-on.