A son tour, la viande blanche n'est plus à la portée de tous les ménages. Une flambée des prix toujours persistante caractérise les viandes blanche et rouge depuis le début du mois de Ramadhan. La tension sur ce produit a fini par s'installer définitivement. A son tour, la viande blanche n'est plus à la portée des ménages. Désormais, le poulet est devenu un aliment de luxe. 2000 tonnes de poulet produit localement ont été congelées pour répondre à la demande et pour la régulation du marché pendant le Ramadhan. Cependant, rien n'y fit. Congelée ou non, importée d'Inde ou du Brésil, la viande blanche ou rouge reste très chère et les prix flambent indéfiniment comme à l'accoutumée à chaque Ramadhan. Pour cause, les rendements et la production sont en fort recul alors que la demande en viande blanche augmente d'année en année. En revanche, le ratio de la consommation par habitant et par an ne cesse de dégringoler. Les prix des intrants avicoles et aliments du bétail, provenant de l'étranger, engendrent une hausse des coûts à la production. Cela se répercute inévitablement sur les prix de vente du kilogramme sur les étals des détaillants. La spéculation est toutefois, la principale raison de la flambée du prix de la viande, selon les observateurs. Si le poulet congelé a été mis sur le marché avant le début du mois de Ramadhan, par contre, la viande du buffle d'Inde n'est toujours pas disponible sur les étals. Même avec le prix affiché à 250 DA le kilogramme, le consommateur reste un peu frileux devant le congelé, notamment en cette période de jeûne. «Les points de vente restent ignorés des consommateurs», selon le responsable de l'Onab, contacté hier. «L'Office doit d'ailleurs, mettre des encarts publicitaires à travers la presse nationale dès demain (aujourd'hui) pour renseigner les consommateurs sur les points de vente de ce produit», note le responsable de l'Onab. Une semaine après son lancement, «aucun bilan n'est disponible sur cette opération de mise sur le marché de 4200 tonnes de poulet congelé prêt à la cuisson», ajoute-t-il. L'éloignement de ces points de vente et franchises décourage certains consommateurs. Même si l'écart entre le prix à l'extérieur et celui pratiqué à l'Onab peut aller jusqu'à 100 DA, l'affluence n'est pas celle des grands jours. Une fréquentation plutôt timide a été constatée hier, au niveau de l'unique point de vente de Hussein Dey. Lors de notre visite au local de l'Onab, des vendeurs nous ont affirmé que «le poulet congelé s'écoule plutôt bien». Ce n'est pas le rush mais «le poulet congelé semble attirer tant bien que mal la clientèle», selon quelques témoignages. Toutefois, le circuit de commercialisation, non encore étoffé de l'Onab, compte 185 points de vente et franchises à travers tout le territoire national dont 4 à Alger. Par ailleurs, la viande de buffle importée d'Inde restera encore absente des étals. «La viande de buffle sera disponible chez nous dans quelques jours peut-être», nous indique le vendeur de l'Onab qui ne semble pas autrement plus informé. Notons que les produits du groupe Sotracov sont commercialisés par l'Onab. Nos tentatives de contacter le chargé de l'opération d'importation de la viande de buffle, Djihad Zefzaf, n'ont pas abouti. La mise en vente officielle reportée pour hier, n'a finalement pas eu lieu. Les raisons de ces reports successifs sont inconnues. Lors d'une visite de boucherie de la capitale, le constat a été vite fait, la viande bovine congelée importée d'Inde est presque inexistante.