Les boissons gazeuses et les eaux fruitées ne sont pas en reste, elles aussi ont été touchées par la hausse du prix du sucre. Le mois de Ramadhan est, par excellence, une période de forte consommation, les jeûneurs dépensent sans retenue et la tendance pour la consommation des produits sucrés est visible partout à travers ce qui est proposé sur les étals. Les fabricants de z'labia et autres gâteaux orientaux poussent comme des champignons dans la ville de Béjaïa et les grands centres urbains durant le mois sacré. Même si le phénomène n'est pas propre à la région de Béjaïa, il reste que ce commerce occasionnel prend une ampleur que rien ne peut expliquer si ce n'est le gain facile et la forte demande en la matière. Dans la ville de Béjaïa, on a compté plus de 20 unités occasionnelles de fabrication de la z'labia, kelb ellouz pour ne citer que ces deux produits très prisés. Ils sont une dizaine dans les villes respectives d'Akbou, Sidi Aïch, El Kseur et Tazmalt. Ces commerces ponctuels sont ouverts même dans les fins fonds des campagnes. Chaque village en compte pratiquement un. Le kilo de z'labia vaut entre 200 et 250 dinars. C'est selon la qualité. La z'labia a flambé comme d'ailleurs, tous les produits fabriqués à base de sucre. Depuis que le prix du sucre s'est établi à 90 dinars, les friandises et pâtisseries ont vu leurs prix revus à la hausse. une situation à laquelle ne peut échapper aucun spécialiste en la matière. Concernant la z'labia, notre interlocuteur explique que «cette hausse s'est imposée d'elle-même», précisant que «le prix du kilo allait être fixé à 300 dinars avant d'être revu à la baisse pour passer à 25 dinars». Certains fabricants ont maintenu le prix de l'an passé, soit 200 dinars. Le souci essentiel «est de vendre pour amortir les frais engagés», souligne Rachid qui a reconnu avoir mal calculé la situation. Sans registre du commerce et munis d'une simple autorisation temporelle, des jeunes et moins jeunes s'improvisent un métier de circonstance qu'ils ne maîtrisent pas. Un restaurateur, qui se transforme en fabricant et vendeur de z'labia est compréhensible, autant un marchand de tissus ne l'est pas. Devant ces magasins occasionnels, chaque fin de journée, des files indiennes se forment. Les produits à base de sucre sont fortement prisés à Béjaïa. Les boissons gazeuses et les eaux fruitées ne sont pas en reste puisque elles aussi ont été touchées par la hausse du prix du sucre. Les grossistes et les détaillants de boissons sucrées ont légèrement revu leurs prix à la hausse. La bouteille d'un litre de Coca-Cola, Pepsi, Hamoud ou Ifri est déjà majorée de 5 dinars. En matière de prix, la z'labia ne se singularise donc pas. La demande est forte sur les produits à base de sucre. Le corps humain a besoin de sucre pendant toute la période du jeûne. Notre médecin conseille la consommation des fruits et autres aliments qui contiennent des sucres lents pour éviter de mauvaises surprises comme l'obésité.