La première instance africaine de football ne badine pas avec la discipline et ce genre de comportement est souvent sévèrement sanctionné. La commission de discipline relevant de la Confédération africaine de football (CAF), serait donc déjà en possession du rapport établi par l'arbitre togolais, Djobi Kokou, et dans lequel ce dernier aurait signalé le comportement dont ont fait preuve plusieurs joueurs du Ahly du Caire, notamment après le but ahlaoui refusé par son collègue juge de touche. Logiquement, la CAF, qui a pour habitude de sanctionner lourdement ce type de fait, dont ont été victimes les arbitres togolais, lors du match JS Kabylie-Ahly du Caire, va donc en principe, sévir une fois de plus en la matière contre les joueurs égyptiens concernés. Les faits reprochés aux joueurs du Ahly, auteurs de l'agression sur l'arbitre-assistant togolais, et que tout le monde a vu, même en Egypte, via le petit écran, sont tellement «flagrants», que même du côté du Caire, on est resté «sans voix». Mieux encore, certains médias égyptiens, ainsi que plusieurs «observateurs» égyptiens, et autres confrères journalistes sportifs, ont fini par «indirectement» blâmer l'équipe du Ahly, en revenant, selon eux, sur les véritables causes de leur défaite subie dimanche dernier à Tizi, face au représentant algérien en Champions League. En effet, dès leur retour au bercail, les joueurs ahlaouis ont «senti» que quelque part, ils avaient en réalité failli à leur mission en terre kabyle. Un commentateur sportif sur la chaîne sportive Nile Sport, n'est pas, d'ailleurs, allé par trente-six chemins, avant-hier soir, pour «critiquer» ouvertement le comportement de certains joueurs du Ahly, et cela bien avant la fatidique 85e de jeu, à l'origine de l'agression «physique» et violente perpétrée sur le juge- assistant du match. Contrairement à son collègue animateur de l'émission sportive suivie par nos soins, quelques minutes seulement après la fin de la rencontre JSK- Ahly du Caire, notre confrère égyptien d'avant-hier, a fait «preuve» de pragmatisme, et surtout de bon sens, en faisant une analyse technique de la rencontre, «reprochant» à plusieurs joueurs ahlaouis «internationaux», d'avoir évolué tout au long du match, avec les nerfs pratiquement «à fleur de peau», et cela malgré l'expérience de l'équipe alignée face à une jeune formation kabyle. Il est vrai que le contexte dans lequel s'est déroulé le match, dimanche dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, n'était pas du tout évident à «gérer» au départ, par les vingt-deux acteurs, et ce, pour des raisons extra sportives que des responsables algériens et égyptiens, et non des moindres, tentent aujourd'hui de mettre «définitivement» au placard. Certes, les faits sont parfois «têtus», mais selon notre confrère égyptien d'un soir, si le Ahly du Caire a perdu son match face à la JS Kabylie, la faute incombe tout simplement aux joueurs ahlaouis, et qu'il n'est pas question de «justifier» ce dernier revers du club égyptien en s'appuyant sur des arguments qui ne tiennent pas la route aujourd'hui. D'ailleurs le coach du Ahly, contacté par téléphone au cours de l'émission, quelques heures seulement après son retour de Tizi Ouzou, n'a rien trouvé à redire, sinon que cette dernière défaite concédée par son équipe en terre algérienne, n'entamait en rien les chances de qualification du Ahly du Caire, aux demi-finales de la prestigieuse Ligue Africaine des champions. Mais plusieurs de ses éléments, et non des moindres, doivent logiquement être lourdement sanctionnés à leur tour, car pour des faits moins graves commis à l'égard de certains arbitres, bien des joueurs ont subi les foudres de la CAF. En 2006, l'ex-portier du MCA et de l'EN, en l'occurrence Merouane Abdouni, avait été frappé d'une sévère sanction de deux ans de suspension. Et dernièrement encore, l'attaquant de l'Entente, Nabil Hemani, a été suspendu pour quatre matchs par la CAF. Et pour des faits de très loin moins graves auxquels sont reprochés aujourd'hui aux joueurs auteurs de l'agression commise sur le juge de touche togolais, dimanche dernier. Comme quoi, la balle est de nouveau bel et bien dans le camp du Caire, siège de la CAF et fief attitré du Ahly, auquel les Canaris de la JSK rendront «visite» le 29 de ce mois, et surtout à l'occasion d'un match retour «piège» pour les Ahlaouis, en fin de compte.