Les révélations de l'ancien milieu de terrain des Verts à travers lesquelles il a descendu en flammes son ancien entraîneur restent sans précédent. CAN 2010, les Verts débarquent en Angola avec le sentiment du devoir accompli, notamment après leur qualification historique au Mondial sud-africain. Toutefois, à l'époque il faut se rappeler que l'évocation à plusieurs reprises du nom du joueur franco-algérien Medhi Lacen, et que le président Raouraoua avait contacté une première fois, avait quelque peu irrité le joueur Khaled Lemmouchia. Le milieu de terrain ententiste avait effectivement senti à l'époque, que son poste de titulaire pouvait être sérieusement «concurrencé» par le sociétaire du Racing de Santander, d'autant plus que ce dernier comptait dans les rangs de l'EN plusieurs amis de longue date, à leur tête Mourad Meghni. D'ailleurs, l'éventualité de l'arrivée chez les Verts du milieu récupérateur du club espagnol, avait déjà provoqué à l'époque beaucoup de réactions au sein de l'entourage immédiat de l'EN, et tellement «médiatisées» par la presse nationale, que cela a fini par «agacer» au plus haut point, et le sélectionneur national, et le président de la FAF. Finalement, le joueur Medhi Lacen n'a pas pris part avec l'EN à la CAN 2010, pour des raisons d'ordre «familial», selon les propres propos de Rabah Saâdane, tenus par ce dernier lors d'une conférence de presse animée par ses soins à Alger, avant le départ des Verts pour l'Angola. Mais une fois sur place, en terre angolaise, survenait un premier véritable coup de théâtre, et cela la veille de l'entrée en lice de l'EN face au Malawi. Ainsi, un communiqué émanant de la FAF, nous annonçait que pour des raisons purement d'ordre familial, le joueur Khaled Lemmouchia était contraint de rentrer en urgence en France. Mais les nombreux confrères algériens, notamment ceux de la presse écrite, et qui étaient présents en Angola pour assurer la couverture médiatique de la CAN 2010, et surtout de rapporter les moindres faits et gestes relatifs aux Verts, avaient évoqué dans leurs papiers qu'un «sérieux clash» s'était produit entre le sélectionneur national et le joueur ententiste. Un Khaled Lemmouchia qui aurait complètement «disjoncté», en apprenant qu'il ne ferait pas partie du Onze rentrant face au Malawi, et qu'il aurait ainsi «manqué» de respect à Rabah Saâdane. La suite, tout le monde la connaît, puisqu'après le retour de Rabah Saâdane à Alger, ce dernier a animé une conférence de presse en compagnie du président Raouraoua, et au cours de laquelle les deux responsables en question avaient déclaré devant la presse ce qui suit: «Le cas du joueur Khaled Lemmouchia était "définitivement" clos, et qu'il fallait passer à autre chose!». Khaled Lemmouchia avait été bel et bien écarté pour des raisons d'ordre «disciplinaire», avaient fini par reconnaître Raouraoua et Saâdane. Mais tout le monde ou presque, avait compris à l'époque que des «clans» existaient bel et bien au sein de l'EN, comme il y en avait eu par le passé. Seulement voilà, la dernière sortie médiatique du joueur de l'ES Sétif a quelque chose de très pathétique, car nous avons aujourd'hui le profond sentiment que quelque part, ni le joueur Khaled Lemmouchia, encore moins le coach national Rabah Saâdane, «se sentent bien dans leur peau» actuellement, et pour des raisons diamétralement opposées. Mettre au défi un sélectionneur national en présence de la presse, est en réalité un fait sans précédent chez nous. Et comme se plaît à le dire très souvent l'humoriste française, Anne Roumanoff: «On ne nous dit pas tout!».