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Le Ramadhan et la dictature des enfants jeûneurs
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 23 - 08 - 2010

En jeûnant, l'enfant tente de prouver qu'il est apte à endurer les conséquences des privations.
Quand un enfant se lance le défi de jeûner, rien ne peut lui faire changer d'avis, pas même les conseils avisés des parents qui tenteront de l'amener à y renoncer en lui expliquant que le jeûne à un âge précoce, peut avoir des répercussions négatives sur sa santé et sa croissance.
Il est admis que les enfants qui n'ont pas atteint l'âge de la puberté ne sont pas astreints à l'accomplissement de cet acte religieux, y compris pendant le mois sacré de Ramadhan.
Pourtant, pensent les spécialistes en socio-psychologie, beaucoup de parents préfèrent céder à cette volonté obstinée plutôt que de contrarier ce besoin chez l'enfant de se mesurer aux adultes pour leur prouver, avant l'heure, qu'il est capable, aussi bien qu'eux de supporter la faim et la soif. En agissant ainsi, les jeûneurs précoces semblent vouloir se convaincre et montrer aux autres qu'ils sont aptes à endurer les conséquences des privations, et qu'ils ne sont pas aussi fragiles que ne le pensent leurs protecteurs, ceux-là même qui ont tendance à les couver comme des oisillons dans leur nid douillet.
En se soumettant précocement à cette épreuve du Ramadhan, l'enfant jeûneur entend, en plus de ce besoin d'affirmer sa personnalité, dire à ses parents, qu'en jeûnant il acquiert le droit de se mettre, à la rupture du jeûne, à «la table des grands» (meidat el f'tour) de laquelle les petits sont généralement exclus. Tout enfant ayant décidé de jeûner ne manquera pas, par ailleurs, de sommer sa maman de le réveiller au moment du «s'hour», lequel exerce sur lui un attrait bien particulier, car il soupçonne les «grands» d'y manger des choses auxquelles il n'aurait pas droit, sous prétexte qu'il ne jeûne pas.
A l'école et à la maison, le jeûne pour ces enfants, prend l'allure d'une véritable compétition entre gens de même âge (un jeu d'enfants, quoi!) et gare à celui qui faillira à son engagement de jeûner toute la journée, car tout «wakkal Ramdhane» (non jeûneur) s'exposera inévitablement aux quolibets amusés -et parfois à la limite de la violence- de ses camarades. Il reste qu'en Kabylie, l'enfant a droit, pour son premier jeûne, à une cérémonie spéciale juste au moment du f'tour, consistant à lui faire déguster une friandise de son choix sur la poutre maîtresse de la maison.
Ce rite est destiné à faire de l'enfant «un pilier de la maison». S'il s'agit d'une fille, elle consommera la friandise sur le linteau du domicile familial, une façon de lui souhaiter un mariage heureux. Il est enfin de tradition, pour perpétuer l'esprit d'appartenance familiale, que l'enfant jeûneur dédie son jeûne à un parent qui n'est plus de ce monde, comme une offrande à la providence destinée à faire expier au disparu un péché qu'il aurait commis ici-bas.


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