M.Bouhraoua estime que les choses doivent être faites progressivement avec beaucoup de prudence. Il faut surtout bien réfléchir avant tout choix de responsable, afin d'arriver à professionnaliser un club. Le président de la Société par actions (SPA) MCA, M.Abdelkader Bouhraoua, a bien évoqué le cas du professionnalisme en Algérie tout en évoquant la préparation de son équipe pour l'entrée en lice dans ce nouveau mode sur le plan pratique. Ainsi, dira-t-il d'emblée: «On passe à une autre forme de professionnalisme car j'estime qu'on était dans un mode marrant ou de professionnalisme, déguisé ou encore semi-professionnel, c'est selon. Mais maintenant, ça change».Et à propos des informations donnant le MCA à la recherche d'un président de SPA, entre autres, M.Bouhraoua précise d'abord: «Je suis bien là!», avant de faire une remarque: «Que le choix de certains postes dont celui de président de SPA, de manager général et de chargé de la sécurité, par exemple, nécessite une large prospection et recherche. Pour la simple raison que ce genre de gestionnaires ne courent pas les rues. De plus, je dois indiquer que nous avons une première fois choisi l'option de Société à responsabilité limite (Sarl), mais on nous envoie une note pour nous signifier qu'il faut impérativement passer à la SPA. Et c'est ainsi qu'on a dû refaire une autre AG pour cela». Concernant ce poste de président du conseil d'administration, M.Bouhraoua serait plus explicite: «En réalité, il faut avoir une personnalité devant maîtriser deux fonctions: celle de président de SPA et celle de président de club. Car, ce sont là, deux modes de gestion différents. Il faut donc aller chercher ce type de responsable et croyez-moi, ce n'est guère facile. C'est là, qu'il faudrait qu'on nous donne un peu plus de temps pour bien nous organiser en véritable club professionnel. Ce n'est pas du jour au lendemain que nous allons trouver, par exemple, un chargé de la sécurité. Car celui-là aura la lourde tâche d'encadrer les supporters de l'équipe, de veiller à leur inculquer l'esprit fair-play et de bien les gérer le jour du match. Il doit également accueillir les supporters des équipes adverses. Leur permettre d'avoir leurs tickets et bien se faire aider par des stewards pour l'assister à maintenir la sécurité à l'intérieur de l'enceinte du stade lors des matchs. Et ce n'est pas facile de trouver ce genre de responsable, car c'est un profil spécifique. Il faudrait donc chercher des gens compétents pour gérer le club dans la perspective d'arriver à mettre en place un club véritablement professionnel. Par la suite, et pour donner un exemple, le président Bouhraoua rappelle: «Voyez l'Olympique de Lyon: depuis combien de temps le professionnalisme est-il institué en France alors qu'il n'y a que trois ans que l'Olympique de Lyon est devenu une SPA!» Evoquant le cas des finances, le président de la SPA MCA, déclare: «Tous les clubs sont déficitaires. Et c'est avec le sponsoring qu'on pourrait combler certains vides d'autant que les recettes sont vraiment très très faibles. Voyez notre cas: le Mouloudia d'Alger est devenu champion d'Algérie alors qu'il est sans domicile fixe (SDF). C'est historique. Au point où en sont les choses, on risque un jour de demander au club adverse de nous accueillir chez lui pour jouer le match devant être celui à domicile!. Mieux encore, l'APC dont dépend le club refuse de nous domicilier chez elle, alors qu'une autre APC nous propose de le faire chez elle, sans qu'on soit résidents!». En résumé, le président de la SPA MCA pense qu'il faut beaucoup de temps pour arriver à professionnaliser le club et il faudrait donc faire les choses progressivement avec beaucoup de prudence, mais surtout à bien réfléchir, avant tout choix de responsable. D'ailleurs, il faudrait bien respecter le processus de passage au professionnalisme. La preuve, il n'y a pas encore de vraie Ligue professionnelle. Il y a juste la Ligue nationale de football qui gérera ce début de reprofessionnalisation du football national...