La Commission électorale du Zimbabwe ne devrait pas être en mesure d'établir de listes électorales et d'organiser un scrutin comme prévu l'an prochain faute d'argent, selon le président de la Commission électorale, Simpson Mutambanengwe, qui affirme que les ressources financières pour organiser les élections constituent le plus gros défi. La date des élections est une décision politique, poursuit-il. Toutefois, le calendrier n'est plus ce qui paraissait envisagé par les partis politiques, en raison de l'ampleur de la tâche, dit-il. En fin de compte, l'économie du pays décidera quand et si nous organisons des élections, a déclaré M.Mutambanengwe. Il a souligné la nécessité d'effectuer des réformes électorales pour garantir des élections libres et d'obtenir des fonds pour réviser les listes électorales sur lesquelles des observateurs et candidats avaient relevé la présence d'électeurs fantômes, lors du dernier scrutin présidentiel, en 2008. A cause d'une grave crise économique et politique, le président zimbabwéen Robert Mugabe a été contraint de partager en février 2009 le pouvoir avec son ancien rival Morgan Tsvangirai. Des violences avaient accompagné le second tour de la présidentielle où Mugabe était seul candidat. Les deux camps se sont dits prêts à de nouvelles élections l'an prochain, comme le prévoit l'accord de partage du pouvoir. Le Parlement doit auparavant amender la loi électorale pour accélérer l'annonce des résultats et créer un système de recensement des violences politiques. Les partis ont aussi décidé de rédiger une nouvelle Constitution avant les prochaines élections, mais le processus a pris du retard. Mugabe, a indiqué qu'il était prêt à se présenter à une nouvelle présidentielle malgré ses 86 ans.