Constat n Aucun des candidats à l'élection présidentielle ne semble en mesure d'obtenir la majorité absolue. La tendance des résultats du scrutin présidentiel montre qu'aucun des candidats n'a recueilli plus de 50% des voix, ce qui implique un second tour, a indiqué ce mercredi matin le quotidien The Herald, voix officielle du régime. Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, 84 ans, s'est présenté devant les électeurs pour un sixième mandat à la tête de l'Etat, face notamment au chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai. L'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir) et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) devraient se partager à quasi-égalité les sièges de députés, poursuit The Herald à propos des législatives organisées simultanément avec les élections présidentielle, sénatoriales et municipales. «Les deux partis devraient remporter de 96 à 99 sièges chacun à l'Assemblée nationale» sur 210 au total, précise le quotidien. La commission électorale a publié des résultats incomplets pour les législatives, donnant 90 sièges au MDC et 85 à la Zanu-PF, mais n'a donné aucune indication concernant la présidentielle. Dans ce contexte d'incertitude, la police a indiqué qu'elle comptait déployer davantage de forces pour maintenir le calme. Tsvangirai a affirmé, hier, mardi, que le vote exprimait «une volonté de changement, de nouveau commencement», mais s'est refusé à annoncer sa victoire attendant que la commission électorale du Zimbabwe confirme les résultats. Si la commission ne fait aucune annonce, aujourd'hui, mercredi, «le MDC rendra publics ses propres résultats à la présidentielle, sur la base des décomptes affichés dans chaque bureau de vote», affirme l'opposition. Tsvangirai a également refusé de confirmer des informations selon lesquelles Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance de l'ancienne Rhodésie britannique en 1980, était prêt à quitter ses fonctions. Selon un haut responsable du parti au pouvoir et des diplomates occidentaux, des conseillers de Tsvangirai et de Mugabe négociaient le départ du chef de l'Etat. «Il est prêt à quitter le pouvoir parce qu'il ne veut pas se mettre dans l'embarras en affrontant un second tour», a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat, précisant que Tsvangirai était en tête avec 48% des voix. Selon la loi électorale, si aucun des candidats en lice n'obtient 51% des voix, un second tour doit être organisé dans les trois semaines. SaCnt et députés, leurs sénateurs et conseillers municipaux, avec le marasme de l'économie pour principal enjeu.