Les partis de l'opposition tentent d'instrumentaliser la colère populaire en raison de la dégradation de la situation sociale. La présidentielle plane, un an avant sa tenue, sur la scène politique en Egypte, après les déclarations du secrétaire général du Parti national démocratique (au pouvoir), Safouate Cherif, dans lesquelles il a fait part de l'unanimité du parti à proposer le président Hosni Moubarak pour un sixième mandat. Le président Moubarak (âgé de 82 ans) n'a pas révélé s'il allait se présenter ou non à cette présidentielle. Depuis son accession au pouvoir en 1981, le président n'a jamais désigné un vice-président, ce qui rend la passation du pouvoir un sujet à caution en Egypte. Dans des déclarations à la presse, des représentants de l'opposition et des forces politiques ont estimé que les déclarations du secrétaire général du Parti national démocratique, Safouate Chérif visaient à mettre fin à la polémique relative à la candidature à la présidentielle entre les courants du président Moubarak et de son fils, dont la campagne en faveur de son investiture a commencé depuis deux mois. En dépit des démentis du parti écartant tout lien avec l'alliance populaire pour le soutien à Djamel Moubarak, les responsables de l'alliance poursuivent leur campagne à travers la collecte de signatures pour un communiqué exhortant Djamel Moubarak à se présenter à cette élection. Cette campagne intervient en réponse à celle lancée depuis deux mois visant le soutien de l'ex-directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Mohamed El-Baradei pour accéder au pouvoir à travers un communiqué contenant 7 revendications. Le ministre d'Etat en charge des affaires juridiques et des conseils parlementaires, Moufid Chihab avait affirmé que la collecte de signatures pour la présentation à la présidentielle était anticonstitutionnelle. En plein bataille de collecte de signatures entre partisans de Djamel Moubarak et ceux de l'ex-directeur de l'Aiea, les partis et les force politiques poursuivent leur préparation aux élections du Conseil du peuple (la Chambre haute de Parlement) prévues selon son président, Ahmed Fethi Sourrour fin novembre prochain. Les partis de l'opposition tentent d'instrumentaliser la colère populaire en raison de la dégradation de la situation sociale, notamment la flambée des prix des produits alimentaires et la crise des coupures du courant et d'eau potable, estiment des observateurs.