Le FFS a dénoncé énergiquement, hier, lors de sa conférence-débat tenue à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, les agitateurs qui ont perturbé le meeting de Louisa Hanoune. «Louisa Hanoune a eu lundi à affronter les tenants de la violence en Kabylie. C'est là une énième manoeuvre de groupuscules connus et identifiés», dira Mourad Kacer, le fédéral du parti de Tizi Ouzou. Pour lui «les acquis démocratiques sont en nette régression en Kabylie». Après ce bref prélude, les conférenciers, MM.Arab Aknine (commission des droits de l'Homme), Arezki Lakab (cadre du parti), Mourad Kacer ( fédéral de la wilaya), Omar Cherrak (tête de liste APC de Tizi Ouzou) et Mme Louiza Chetti (sénatrice), ont tenu à expliquer à une assistance nombreuse, les raisons et les motivations qui ont poussé le FFS à prendre part aux locales. «Nous avons boycotté les législatives, car l'APN ne constitue qu'une chambre d'enregistrement contrairement aux APC et aux APW qui restent les seules tribunes de la citoyenneté», dira Mme Chetti. «C'est pour barrer la route aux prédateurs et aux fossoyeurs de la Kabylie», ajoutera Aknine. Revenant sur la recrudescence de la violence ces derniers temps dans la région, les orateurs ont unanimement condamné «les intimidations, les pressions et les menaces» dont sont l'objet les candidats de tous les partis en Kabylie. «Utiliser la violence comme moyen d'expression politique est une démarche de voyous», dénonce Arab Aknine. Dans leur violent réquisitoire contre des chantres du boycott, les conférenciers ont, une nouvelle fois, rendu un immense hommage à Louisa Hanoune qui a bravé «les manoeuvres malsaines d'individus à la solde d'un parti agonisant». Sur un autre volet, Omar Cherrak, candidat à l'APC de Tizi Ouzou, a mis en exergue l'essence de la nouvelle gouvernance locale prônée par le FFS. Pour sa part, Arezki Lakab, s'est longuement attardé sur «le procès d'intention intenté au FFS, allant jusqu'à l'accuser de trahir le sang des 118 martyrs de la Kabylie». Pour lui, ce n'est là qu'une «campagne de diabolisation d'un parti qui a toujours soutenu et encouragé la dissidence citoyenne». Avant de marteler que «le FFS ne veut servir d'arène aux règlements de différends entres les clans du pouvoir, mais servira de dernier rempart devant ce même pouvoir et à ses relais locaux». L'assistance nombreuse et hétéroclite était accrochée aux débats. A signaler qu'aucun incident n'est venu perturber cette première sortie du FFS dans la ville de Tizi Ouzou. Une sortie qui aura servi de baromètre au meeting tant attendu et non moins appréhendé de Djeddaï, demain, au stade Oukil-Ramdane.