«Les attentats du 11 avril n'ont rien à voir avec ceux déjà perpétrés en Algérie. Ils sont similaires à ceux du 11 septembre 2001 qui ont ciblé les tours jumelles aux Etats-Unis. Il s'agit, en fait, d'un message de l'extérieur», a déclaré, d'emblée, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, lors d'une conférence-débat, animée hier, à Tizi Ouzou. Intervenant dans le cadre d'une série de conférences programmées par la coordination locale des étudiants de l'université Mouloud-Mammeri, Louisa Hanoune estime que «choisir le Palais du gouvernement, symbole de la République, ne relève, aucunement, du terrorisme aveugle car, ceux qui ont commandité cet acte, visent la stabilité de la nation. A qui profitent ces attentats?», s'interroge-t-elle avant de préciser que: «Al Qaîda n'est pas une organisation algérienne tandis que le Gspc est réduit à des groupuscules encerclés dans les maquis». En outre, pour la n°1 du PT, aujourd'hui, la politique mondiale s'articule, essentiellement, sur «l'armement, le pillage et les spéculations à grande échelle». Et pour étayer ses dires, elle ajoutera que «la mondialisation signifie la disparition des nations, des partis, des syndicats et la substitution par des institutions financées par l'Union européenne. L'objectif est de disloquer les nations. C'est pour cela, estime-t-elle, qu'on a créé des Parlements régionaux». Et de poursuivre: «Aujourd'hui, les tendances se sont inversées. Le monde entier est entré dans la tourmente. L'Afrique, entre autres, est plongée dans une dérive sanglante». Par ailleurs, abordant le volet économique, la conférencière a déclaré: «Il faut partager les productions nationales, car, il nous faut, préconise-t-elle, un vrai redémarrage économique et ce, compte tenu des rentes extraordinaires du pays». Dans le même sillage, Mme Louisa Hanoune a réitéré une opposition farouche à la privatisation. A ce sujet, elle martèlera: «La privatisation est une catastrophe». C'est pour cela, sans doute, qu'elle plaide pour «la défense de la souveraineté nationale contre l'ingérence et le pillage étrangers». Evoquant l'affaire Khalifa, Louisa Hanoune dira: «Tout a été réuni pour qu'il y ait le gigantesque bradage. C'est le produit d'une décision politique de ceux qui ont donné l'agrément. Les vrais responsables de cette affaire sont toujours tranquilles». Enfin, s'agissant de la langue amazighe, le fer de lance du Parti des travailleurs estime «qu'il n'y a pas de crise identitaire dans ce groupe. Il y a, toutefois, une revendication démocratique. Il n'y a pas de problème communautaire», a-t-elle relevé.