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Prête-moi ta fille pour mendier
MEDEA
Publié dans L'Expression le 01 - 09 - 2010

Le visage et le corps cachés par un «niqab» pour mieux dissimuler son (jeune) âge et tromper les âmes charitables, Rafika représente la nouvelle «génération» de mendiantes qui écument, depuis quelques jours, les artères principales de la ville de Médéa ou squattent les abords immédiats des mosquées. Elle fait partie de ces fillettes, âgées entre dix et douze ans à peine, qui forment la «relève», étant initiées dès leur plus tendre enfance à cette «profession», au plus haut point dégradante mais très lucrative, notamment durant le mois sacré de Ramadhan. Exploitées lorsqu'elles étaient petites par leurs propres parents ou par des accompagnateurs qui les brandissaient à la face des passants comme pour les attendrir, ces apprenties-mendiantes évoluent désormais en solo mais leur «protecteur» n'est jamais loin. Vite initiées aux techniques et subtilités du métier, elles disputent à leurs anciennes marraines les endroits de la ville les plus fréquentés et donc les plus rentables. Le niveau des recettes déterminera la part qui leur sera versée par leur «employeur» à la fin de la journée, d'où l'intérêt pour chacune d'elles d'amasser le plus d'argent possible, notamment les toutes nouvelles recrues, inexpérimentées et affectées, de surcroît, dans des endroits très peu animés.
Contraintes et forcées, faute de perspectives ou de prise en charge adéquate susceptible de les sortir de cette spirale, ces nouvelles mendiantes marquent le passage à une nouvelle forme d'exploitation, eu égard non seulement à l'âge de ces filles, mais également le volume horaire assigné à chacune d'elles, en plus de leurs conditions de vie très précaires. Celles-ci passent de longues et pénibles journées à arpenter les ruelles de la ville ou adossées au mur d'une mosquée, à quémander. Les journées de «travail» peuvent durer jusqu'à dix heures sinon plus, le temps d'activité étant rallongé à l'infini durant les veillées de Ramadhan.
Certaines de ces mendiantes attendent la fin des prières surérogatoires (tarawih) pour regagner, à bord de taxis (clandestins s'entend), leur domicile souvent distant de plusieurs kilomètres de leurs lieux d'activité. Peu bavardes et méfiantes la plupart du temps, elles fuient toute personne étrangère qui tente de percer leur mystère. Elles ont visiblement pour instruction de limiter les contacts avec les gens et d'éviter d'engager avec eux des conversations qui puissent aider à identifier leurs commanditaires. C'est qu'aucune n'a le droit de déroger à la règle, faute de quoi elle s'exposera inéluctablement aux remontrances du chef. Celle qui se laissera aller à des confidences avec un étranger risque tout bonnement la «bastonnade» et des ponctions sur son «salaire», confie l'une d'elle, en s'assurant au préalable de la confidentialité de ses dangereux propos.


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