La commande des équipements de climatisation et d'aération aurait été formulée sans aucune étude préalable. L'entreprise chinoise, en charge de la réalisation du futur complexe sportif de Bir El Djir, situé à l'est d'Oran, est dans de mauvais draps ces derniers jours, d'autant que la wilaya d'Oran ne cesse de la sommer d'accélérer la cadence des travaux. Une mise en demeure a été transmise à la société l'assignant de renforcer ses effectifs. Pourtant, le département de Hachemi Djiar et ses services locaux ont mobilisé de gros moyens alors que le taux d'avancement tourne, depuis le lancement du chantier en septembre 2008 à ce jour, autour de 20%. Chose qui a soulevé le courroux des responsables locaux de la jeunesse et des sports en réprimandant à deux reprises l'entreprise chinoise en l'espace de 6 mois. Le retard accusé est, selon les spécialistes, dû aux difficultés du terrain d'assiette. Les représentants locaux du département de Hachemi Djiar sont, vraisemblablement, plus que déterminés à prendre des mesures radicales, allant jusqu'à la résiliation du contrat. «La résiliation du marché n'est pas en vue dans l'immédiat, mais elle constitue une éventualité parmi tant d'autres dans le cas où l'entreprise chinoise persiste dans son retard», apprend-on auprès des sources très proches du dossier. La future infrastructure sportive olympique d'Oran revêt un intérêt particulier. En effet, le stade sera transformé en un véritable village sportif de premier ordre. Tous les atouts plaident en faveur de cette perspective dont notamment la surface de plus de 100 hectares qui lui a été allouée. Celle-ci sera répartie sur plusieurs autres structures qui joueront, selon les promoteurs, un rôle important une fois le projet livré. Le terrain, qui sera revêtu en gazon artificiel de dernière génération, sera bâti conformément aux standards internationaux de manière à domicilier les rencontres internationales. Aussi, la maquette initiale prévoit la réalisation de plusieurs autres salles d'entraînement, 04 piscines, un terrain d'athlétisme, hôtels et un parking de stationnement de capacité de 300 véhicules. «C'est le plus grand projet accordé à la wilaya d'Oran après celui du pôle universitaire de Bir El Djir», vante-t-on au niveau local. L'étude a été effectuée par un bureau d'études mixte algéro-français. Les pouvoirs hiérarchiques mettent les bouchées doubles en vue d'équiper les villes de terrains combinés alors que les infrastructures existantes, qui sont dans un état lamentable, offrent une image désolante. Récemment, le wali d'Oran a déploré l'absence totale d'entretien, l'abandon et le vandalisme auxquels sont livrées les structures de proximité dont celles de l'Usto et tant d'autres du reste des 12 secteurs urbains que compte la commune d'Oran. Les équipements acquis par la direction de la jeunesse et des sports en vue de doter la piscine d'Oran de la climatisation et l'aération, sont tributaires de la mise en place d'un système d'alimentation énergétique de forte puissance. Or, il s'est avéré que le système en question dépasse largement les capacités de la Sonelgaz tandis que l'infrastructure, en elle-même, se trouvera, inéluctablement, dans l'incapacité d'en assumer les factures colossales après la mise en fonction des appareillages importés à un prix fort. Frappant à toutes les portes, dont celle de la wilaya, en vue d'une intervention rapide et un dénouement de la problématique, les responsables locaux du secteur de la jeunesse et des sports se sont, contre toute attente, retrouvés, de fait, dans un engrenage et une situation inédite et sans précédent étant donné que la commande des installations «énergétivores» aurait été formulée sans qu'elle ne soit précédée par une étude préalable.