Au niveau du dispositif sécuritaire, rien ne changera même après le Ramadhan. Le dispositif sécuritaire appliqué par les forces de sécurité depuis le début du mois de Ramadhan a, à ne pas en douter, été très réussi selon des stratèges. Les deux dernières tentatives qualifiées d'ailleurs d'échecs au niveau de la Kabylie, renseignent sur leurs limites. En tout cas, le résultat est là, plus d'une quinzaine de terroristes ont été abattus en l'espace de quelques jours. L'opération spectaculaire supervisée par un haut cadre de l'Armée nationale populaire à Tizi Ouzou s'est soldée, rappelons-le, par la neutralisation de pas moins de dix terroristes, la semaine dernière. Le lendemain et sur la base de renseignements vérifiés et recoupés les forces de sécurité agissant à Aïn Reich, dans une région de la wilaya de M'Sila, ont réussi à mettre hors d'état de nuire deux terroristes, alors qu'un troisième a été blessé. A Bouira, les services de sécurité sont sur la trace d'un groupe armée terré dans les massifs montagneux de Tikjda. Le nombre de terroristes pourchassés n'a pas été communiqué mais serait, selon des estimations, une dizaine au plus. Il y a quelques jours à peine, l'opération militaire déclenchée à Skikda, plus exactement vers l'ouest de la wilaya entre les localités d'Oued Zaguer et Oum Toub, a permis l'élimination de pas moins de quatre terroristes de katibet Chouhada. L'Armée a dû dépêcher des forces héliportées pour localiser le groupe terroriste. Cette opération est toujours en cours, a-t-on souligné. On signale par ailleurs, qu'au niveau de ce dispositif sécuritaire rien ne changera même après le Ramadhan. Parallèlement à cela les forces de sécurité ont enregistré deux redditions. Les aveux provenant des terroristes repentis font état d'une situation catastrophique au niveau des maquis, que ce soit du Centre ou de l'Est, et les quelques rares tentatives avortées des terroristes sont menées avec la complicité des réseaux de soutien fondus dans la population. La nourriture, ont confié des sources ayant traité avec des repentis, est presque inexistante. Ils se nourrissent de fruits sauvages, de glands et surtout arrivent à peine à trouver de l'eau pour se rafraîchir. Selon ces repentis, la vie est infernale dans les maquis et beaucoup souhaitent déposer les armes. Les résidus du Gspc, branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique, tentent tant bien que mal de résister à cette misère, mais leurs jours sont comptés et ce n'est pas exagéré, ont tenu à souligner les mêmes sources. Déjà leur mouvement est circonscrit à un certain périmètre et ils ont perdu une très grande marge de manoeuvre sur le terrain. Les réseaux de soutien réussissent parfois à leur faire acheminer quelques vivres, mais ces mêmes réseaux sont vite démantelés grâce à l'exploitation efficace du renseignement. Nos sources étaient même en mesure d'avancer que ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb n'a plus d'avenir en Algérie. Les chefs terroristes l'ont bien compris depuis le premier attentat kamikaze. Au regard de l'évolution de la situation, cette organisation presque vaincue sur le territoire algérien exporte son mouvement au Sahel. Les pays de cette zone très perturbée déjà par les nombreux trafics, ont du mal à y faire face. Celui qui devait prendre les rênes d'Al Qaîda, à savoir Mokhtar Ben Mokhtar au lieu du tristement célèbre Abdelmalek Droukdel semble avoir trouvé son compte et une région facile à contrôler grâce à ses nombreuses complicités et, d'une pierre deux coups, il prendra sa revanche sur son rival terré dans les maquis de la Kabylie depuis déjà trois années.