Le mois de Ramadhan touche à sa fin et aucun acte terroriste n'a été enregistré tandis que plus de quinze activistes d'Aqmi ont été neutralisés au cours de ce mois d'août. Dans la stratégie de l'ex-Gspc le mois précédant le Ramadhan, appelé Chaâ-bane, est considéré comme un mois recommandé pour le Djihad et la guerre après le mois interdit de Rajab et avant l'apothéose du Ramadhan. Ainsi, Al Qaîda au Maghreb, qui continue de faire sa démonstration de force au Sahel, a perdu presque tous ses repaires au nord. Incapable de s'infiltrer à travers les mailles du dispositif sécuritaire quadrillant la capitale, Aqmi n'a pu perpétrer que quelques attentats ciblés au niveau de ses traditionnels fiefs. Ces deux dernières années, les périodes estivales et ramadhanesques ont cessé d'être synonymes d'attentats sanglants. Aucun acte terroriste particulier n'a été enregistré durant le Ramadhan 2009, notamment au niveau des grands centres urbains. Alors que le Ramadhan 2008 a été précédé d'une recrudescence d'attentats suicides, dont le plus meurtrier avait fait 48 morts aux Issers le 19 août de la même année. Et depuis, et à la veille de chaque Ramadhan, les forces de sécurités investissent le terrain. Cette année, pas moins de 24.000 policiers et près de 2000 barrages quadrillent Alger. Isolés et affaiblis au nord, les terroristes tentent de se manifester sporadiquement par des actes isolés. La stratégie adoptée par les forces de sécurité depuis le début du mois s'est avérée payante. Preuve en est que plus d'une quinzaine activistes d'Aqmi ont été neutralisés au cours de ce mois d'août. Ainsi, au dix-septième jour du Ramadhan sept terroristes ont été éliminés, avant-hier, à Berkemouche, un massif forestier situé entre Larbaâ Nath Irathen et Aït Yenni, au sud-est de Tizi Ouzou. Trois terroristes, à bord de leur véhicule, ont été abattus au niveau du barrage militaire installé à l'entrée de Tadmaïte sur la RN n°12 reliant Tizi Ouzou à Alger, jeudi passé. Deux autres terroristes ont été éliminés, le week-end dernier, dans la région à cheval entre Boumerdès et Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira, au cours d'une opération militaire menée dans les monts de Djerrah à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bouira. Deux terroristes se sont rendus, mi-juillet dernier, aux services de sécurité de la wilaya de Boumerdès. Ces redditions s'ajoutent à celles de deux autres, Touati Athman alias Abou El Abas et R.Dramchini, signalées ces derniers jours dans les communes de Bordj-Menaïel et Thénia. Deux autres activistes ont été tués à Aïn Errich, entre M'sila et Bordj Bou Arréridj, récemment La télésurveillance est renforcée dans la capitale. Depuis le début de l'opération en 2004, l'ensemble de la capitale est surveillé par près de 400 caméras. Cependant, quelques régions ont connu un acharnement terroriste. La localité de Baghlia, à 70 km à l'est d'Alger, a vécu un inquiétant regain de violence terroriste ces derniers jours. Un ex-terroriste du Gspc, qui s'était rendu aux forces de sécurité, il y a quelques années déjà, a été tué non loin de son domicile familial. Armé d'un pistolet automatique, le terroriste a tiré plusieurs balles, à bout portant, sur la victime. C'est le troisième attentat meurtrier qu'a connu cette commune en l'espace de 15 jours, après l'attentat, en fin de semaine dernière, qui a fait trois morts et quatre blessés parmi les militaires et l'assassinat du président de l'APC, il y a deux semaines.