Le kilogramme de semence coûte entre 33 et 38 DA à Tizi Ouzou, alors que ce produit était importé à des prix pouvant atteindre les 110 DA le kg. La wilaya de Tizi Ouzou est devenue, depuis les deux dernières campagnes agricoles, le «fournisseur» des wilayas du centre du pays et des Hauts-Plateaux en semence de pomme de terre, après avoir assuré son autosuffisance en la matière, a-t-on appris de la direction des services agricoles (DSA). La wilaya est pourtant connue pour la culture d'arbres fruitiers et d'oliviers. «Le kilogramme de semence de pomme de terre de bonne qualité s'écoule, désormais, dans une fourchette entre 33 et 38 DA, à Tizi Ouzou, alors que ce produit était importé, dans un passé récent, à des prix pouvant atteindre les 110 DA le kg», a précisé, à ce propos, le chargé de la communication à la DSA. Il a signalé, dans ce sens, le début d'une opération pour le déstockage de 30.000 quintaux de semences sur une quantité globale de 54.000 quintaux, stockée durant la campagne 2009.-2010, en vue, a-t-il dit, de «la mise en oeuvre du programme de culture pour cette saison agricole, élaboré par les services de la DSA, en collaboration avec les 18 sections agricoles des daïras de la wilaya». «Ce programme vise la plantation, à partir de ce mois, d'une surface de 278 ha, dont il est escompté une production prévisionnelle de plus de 68.000 quintaux de semence», a-t-il ajouté. C'est dire que les gains pour le collectivité sont considérables, cela d'une part. D'autre part, il faut savoir que l'Algérie est le plus grand importateur de semence de pommes de terre au Maghreb. Selon les informations fournies par la DSA, la wilaya de Tizi Ouzou a dépassé les objectifs fixés par son contrat de performance pour cette filière, durant l'année écoulée, en réalisant une production de 122.000 quintaux de semences (de saison et d'arrière-saison) sur une surface de 469 ha, soit une moyenne de rendement estimée à 282 q/ha. Cette production est le fruit du labeur de quelque 45 producteurs, selon la même source, qui signale un intérêt croissant pour cette branche agricole dans la région, suscité «par le soutien financier multiforme assuré par les autorités locales pour cette filière stratégique». La même source a fait part, entre autres, de primes accordées aux producteurs de semence de différentes qualités, ainsi qu'aux centres de production, outre des réductions pouvant aller jusqu'à 20% sur les prix des engrais, la prise en charge d'une partie des frais de stockage et du matériel d'irrigation, et le crédit Rfig.