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Nomades entre fascination et exclusion
PROJECTION DE SI TIMIAOUINE M'ETAIT CONTE
Publié dans L'Expression le 06 - 09 - 2010

Le Sud, espace fantasmagorique dans l'imaginaire collectif, fait pourtant partie de notre géographie, notre identité, alors pourquoi cette ségrégation?
Le cercle des Milles et Une News continue à nous surprendre, à nous distraire. Samedi dernier, veille de la nuit de clôture, c'est par la musique que les convives ont été accueillis avant de passer au visionnage d'un documentaire. Début tout en douceur et harmonie avec le jeune groupe algérien Sky And Sea qui reprendra notamment Black balloon de Goo Goodols et interprétera une superbe composition Burried her kisses. Introduction musicale qui préparera nos sens à voyager par la suite dans le fin fond du désert algérien. Du rock alternatif planant qui nous mènera sur la route du blues des sables. A la place d'une conférence sur la musique du Sud et faute d'un Boudjemaâ Soudani qui n'a pu se rendre à Alger par manque de billet d'avion, les organisateurs ont eu la bonne idée de programmer un documentaire qui demeure dans la même tonalité. Sahara, méditation, voyage et réflexion sont ses ingrédients. Ce film de 26 minutes, signé Bouzid Ould Hocine, documentariste à Canal Algérie et produit par la télévision algérienne, est une interpellation de la conscience du citoyen pour venir en aide aux gens du désert. Si Timiaouine m'était conté est le nom de ce film qui se veut un road movie dans le désert algérien à la rencontre et découverte des peuples nomades et semi-nomades. Même si le folklore est là indubitablement, ce documentaire s'est évertué à nous exposer à juste titre les richesse culturelles de ces populations qui vivent dans des conditions très difficiles et qui espèrent les améliorer, tout en préservant leur us et coutumes ancestraux. Le réalisateur et son équipe iront à Timiaouine, à 80 kilomètres après Bordj Badji Mokhtar et In Guezzam notamment. 12 jours de tournage. De dépaysement, d'évasion. Un face-à-face pourtant avec la vie et sa dure réalité.
«En ce moment, je suis sur le montage d'un nouveau documentaire cette fois de 52 minutes consacré à Kel Ahaggar, une confédération touarègue du Sahara central de l'Algérie. Des nomades de la wilaya de Tamanrasset. Ils sont issus de la tribu berbère des Houaras», nous a confié Bouzid Ould Hocine. Et de souligner: «Si Timiaouine m'était conté est un documentaire anthropologique, un travail inspiré de travaux de recherches. J'ai été aidé par un anthropologue Dida Badi. J'ai déjà fait une série de documentaires sur les zaouïas, un documentaire sur le (fête) de Timimoun et avant, un documentaire sur les nomades de la steppe. Je m'intéresse beaucoup au sud. On croit souvent que le désert c'est le vide, synonyme de rien du tout, or on y trouve plein de choses, ça vit. Il y a une mémoire, une richesse humaine, des gens accueillants et une certaine simplicité. Les Algériens ont besoin de connaître leur pays, j'ai l'impression qu'on ne connaît pas notre géographie. On ne se connaît pas en fait. C'est important de réaliser des documentaires sur notre société. C'est se réconcilier avec soi-même. Les gens ont envie d'aller en France, en Italie, on peut tout aussi aller à Tamanrasset, Timinoun...» D'une superficie de 12.355 km², Timiaouine compte aujourd'hui plus de 50.000 dromadaires. Ces derniers sont considérés comme un signe de richesse pour la région. Ce documentaire qui nous met plein les yeux la beauté de notre désert algérien, avec ses sites paradoxalement hostiles et arides, entend montrer du doigt les difficultés que connaissent ces habitants du Sud, nos voisins. Le documentaire décrit leur mode de vie, rites de mariage, spiritualité et prière, rejetant toute forme de violence. Leur architecture au style soudanais, parle du touat, des fougaras, leur source d'eau qui fait pousser la vie en plein milieu de nulle part, dans ces «pays de la soif». L'eau étant un souci primordial chez cette population qui pratique la transhumance.
On y évoque aussi l'incontournable reine des Touareg Tin Hi Nan et la Fête du chameau, l'éducation par la femme, le voile des hommes, le tissage et l'apprentissage du tifinagh. Entre passé et présent, raconte la voix off, c'est toute la richesse de la culture targuie qui se dévoile à nous. Un patrimoine dont il est urgent de sauvegarder. A côté, beaucoup reste encore à faire.
La commune de Timiaouine ne possède ni centre hospitalier ni école. Ce jour-là, peut-être, elle en sera véritablement une. Pour l'heure, la question qu'on devrait se poser est comment contribuer à l'amélioration des conditions de vie de ces nomades qu'on veut sédentariser à tout prix sans être amenés à les aliéner? Cela ne risque-t-il pas de dénaturer l'âme même du nomade? «L'Etat les y oblige. Or, éliminer le nomadisme cela équivaut à un ethnocide programmé», dira un spectateur. Fixer ainsi ces populations est-ce vraiment la solution?


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