Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a assuré Mohamed Raouraoua, lors du tête-à-tête qu'il ont eu hier, que l'Etat est prêt à mettre le paquet pour recruter un sélectionneur étranger d'envergure. La succession de Rabah Saâdane à la tête de l'Equipe nationale de football préoccupe même les hautes autorités du pays. Décidément, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, ne veut pas se précipiter dans son choix. Il ne veut, surtout pas, agir seul. Le président de la FAF tente, ainsi, d'impliquer les hauts responsables du sport en Algérie afin de faire un choix judicieux. Pour y parvenir, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar a reçu hier au siège de son département, le président de la FAF, M.Raouraoua. Selon une source très proche des deux hommes, le ministre Djiar et le président Raouraoua ont longuement discuté de l'avenir de la barre technique de l'Equipe nationale. Les deux parties sont revenues, selon la même source, sur les raisons du semi-échec concédé vendredi dernier face à la Tanzanie ainsi que la démission du cheikh Saâdane. Le même vis-à-vis dévoile que le ministre a bien confirmé au président de la FAF que l'Etat est prêt à mettre le paquet. Le ministre a rassuré le président de la FAF que l'Etat continuera à apporter son soutien à l'EN. Loin de cette rencontre, on a appris que la nomination de Abdelhak Benchikha pour assurer l'intérim n'a pas fait l'unanimité. Une autre source proche du dossier a confirmé à L'Expression que l'Etat algérien s'est dit prêt à mettre les moyens nécessaires pour recruter un entraîneur étranger de haut niveau. La même source nous a confié que la piste d'un sélectionneur étranger est, pour l'instant, l'option la plus envisagée. Dans les couloirs de la FAF ainsi que du ministère de la Jeunesse et des Sports, le nom du prochain sélectionneur aurait été déjà retenu. Notre source n'a pas voulu dévoiler l'identité de cet entraîneur, mais elle s'est contentée d'assurer qu'il s'agit d'un entraîneur de haut niveau, capable d'apporter un plus à l'Equipe nationale. Notre source persiste et signe que les Verts ne seront pas dirigés par un autre entraîneur national. En optant pour une piste étrangère, l'Etat ne fera qu'exaucer le rêve des Algériens qui souhaitent voir la sélection dirigée par un grand entraîneur. La rue algérienne n'a pas cessé de demander de mettre fin à la politique du bricolage et faire venir un sélectionneur d'envergure qui pourra donner un autre souffle à cette jeune équipe pour enchaîner avec les bons résultats. Les responsables algériens veulent à tout prix éviter à la sélection nationale un autre coatch de peu d'envergure, comme ce fut le cas en 1986, 1990 et même en 2004, où l'EN se trouvait en pleine traversée du désert. En ce qui concerne le nom de Abdelhak Benchikha que la presse nationale, sportive notamment, évoque avec insistance, la même source affirme que rien n'a été confirmé à présent, tout en n'écartant pas la possibilité de lui confier l'équipe juste pour le prochain match face à la République centrafricaine. Notons que la succession de Rabah Saâdane a occupé le devant de la scène médiatique nationale et même internationale, et ce, juste au lendemain du Mondial sud-africain. La légende du football national, Rabah Madjer, également, ancien sélectionneur national, a été donné favori pour prendre la tête de l'EN. Contre toute attente, Saâdane a décidé de poursuivre son aventure avec les Verts, après que le bureau fédéral de la FAF ait décidé de lui prolonger le contrat. Entre Madjer et Benchikha, l'Etat donne l'avantage, a priori, à la piste étrangère et surtout à un sélectionneur d'envergure.