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L'Aïd fera d'Alger une ville fantôme
BOULANGERS, EPICIERS, MARCHANDS DE LEGUMES...SERONT TOUS FERMES
Publié dans L'Expression le 09 - 09 - 2010

L'approvisionnement du citoyen en ces jours de fête religieuse demeure un casse-tête.
Chaque année, le citadin algérois, tout comme celui de toutes les grandes agglomérations du pays, est confronté à la fermeture de presque tous les magasins de la ville. Il ne s'agit pas des 1054 locaux fermés par les pouvoirs publics pendant le Ramadhan pour infractions diverses, mais de commerces autorisés et tenus par la loi au service minimum. Les villes se muent en cités fantômes. Beaucoup moins de circulation, les transports urbains plutôt absents, les magasins fermés, de rares promeneurs mais aussi moins de bruit et de pollution...Mais cette année encore, il faut s'attendre à ce que très peu de commerces ouvrent pendant les deux jours fériés de l'Aïd El Fitr. L'Union générale des commerçants (Ugcaa) a beau recommander à ses adhérents de respecter le consommateur durant ces deux jours, mais peine perdue. Ces dits adhérents ne se manifestent que pour défendre leurs revenus en protestant contre de nouvelles réglementations du ministère de tutelle qui ne leur conviennent pas car non lucratives.
Les familles algériennes des grandes villes connaissent ce phénomène propre à toutes les grandes fêtes religieuses. Nombre d'entre-elles s'approvisionnent et stockent des victuailles, si ce n'est déjà fait, avant la fête. Le recours à la technologie moderne est d'un grand secours. On remplit à craquer les congélateurs. Tout y est. Du pain, de la viande, du poulet, du poisson, des légumes, même s'ils ne sont pas de saison comme les petits pois par exemple ou des haricots verts fins...Bref, beaucoup de ménagères l'ont compris et font du congélateur un ami. Qu'il soit incorporé au réfrigérateur ou que ce soit le grand appareil indépendant, dont se sont dotées de nombreuses familles même modestes, il est d'un grand secours, quoi qu'en pensent les «écolo» qui recommandent de manger «frais».
Dans les grandes villes, l'immense majorité des commerces d'alimentation, boulangers, crémiers et autres, baissent rideau trois ou quatre jours durant alors que les étals des marchés qui restent ouverts sont désespérément vides.
Si l'on peut se rabattre sur du riz, des légumes secs, du couscous et des pâtes ou quelques pommes de terre et oignons échappés à la ripaille du Ramadhan, ce n'est pas évident pour le pain. Même l'offre domestique de pain «fait maison», comme «el matloue» ne suffit pas à satisfaire une demande qui décuple ou plus ces jours-là. Et encore faut-il connaître les rares points de vente opérationnels le jour de l'Aïd. D'aucuns connaissent les rares foyers où l'on propose, même pendant cette fête, ces galettes qui ont garni mille et une meïdas algériennes du F'tour comme du S'hour pendant le Ramadhan. Bien que toute Algérienne, du moins d'un certain âge et d'un certain milieu, sache comment le préparer, sans pour autant le produire pour le vendre, aura-t-elle assez de temps et de courage...pour s'y mettre en cette journée de disette, «panifiable» dirions-nous, et parer ainsi au manque de cet incontournable aliment pour accompagner un repas. Certains substituent les biscottes au pain, mais rien n'y fait. On ne change pas une habitude séculaire d'un claquement de doigts. Les boulangeries sont fermées car, dit-on, tous les mitrons partent au «bled» passer l'Aïd en famille. C'est légitime, comme pour tout un chacun. Mais un programme de congés peut tout de même être tracé par les boulangers pour que chacun assure une permanence à tour de rôle pendant les fêtes. Des conditions peuvent être posées avant l'embauche d'un employé. Tout cela nécessite bien sûr une certaine organisation mais aussi une «existence transparente» vis-à-vis de l'administration et des impôts. Ce qui n'est pas le cas. Ces employés ne sont souvent ni assurés ni déclarés, aussi travaillent-ils au jour le jour avec leur patron, d'où cette cacophonie qui empoisonne la vie des citoyens à chaque fête. Que sont devenues les boulangeries industrielles de Corso ou de Chéragas qui approvisionnaient certaines institutions comme l'Armée, les hôpitaux ou les grandes surfaces? La relance de leurs activités, en direction du consommateur pendant les fêtes, résoudrait d'énormes problèmes au citadin qui se trouve désarçonné les jours de fête et vit un cauchemar qui ne dit pas son nom. Le jour de l'Aïd, il faut du nerf et beaucoup de patience pour dénicher un de ces «rois-boulangers» ouvert. Ce sont généralement les enfants qui sont désignés pour cette corvée. Ils arpentent, souvent loin de leur quartier, les rues de la ville pour tenter de revenir triomphalement, comme des grands, à la maison avec cette «indispensable» denrée. C'est une emplette délicate et encore faut-il savoir à quelle heure la fournée sera prête. Chaque année c'est la même rengaine qui est servie. Les autorités compétentes, à savoir le ministère du Commerce, les instances de wilaya et commune, les associations de commerçants...peuvent y remédier avec un peu plus de volonté et de fermeté pour sauvegarder la qualité de vie du citoyen-consommateur. L'exemple à saluer de la Poste, dont les bureaux sont ouverts depuis mercredi de 22h à minuit pour mieux servir le citoyen, ou celui des stations-service, pourraient servir, un tant soit peu, de modèle de déontologie commerciale et de marketing à certaines catégories de commerce crucial comme celle des boulangers. Les services de voirie maintiennent, pour leur part, une permanence pour éviter que la ville ne croûle sous les ordures comme pendant les grèves.Le secteur des transports assure également des permanences pour assurer des dessertes surtout à destination des régions de l'intérieur, les corps constitués comme la Protection civile, la police ou la gendarmerie sont mobilisés...,alors pourquoi pas les boulangers?


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