Le Palexpo de Genève accueille, les 9 et 10 octobre, un congrès avec pour thème «Genève 2010, un Islam spirituel libre et responsable». L'Association internationale soufie Alâwiyya (Aisa) et son président fondateur, cheikh Khaled Bentounès qui travaillent sans relâche au rapprochement des cultures, organisent les 09 et 10 octobre prochain via son association de la section suisse, au Palexpo Genève, un congrès avec pour thème «Genève 2010, un Islam spirituel libre et responsable». Un concept qui n'est pas loin, de rappeler celui de l'Islam des lumières cher à notre sociologue et anthropologue des religions, Malek Chebel. Ce congrès, laboratoire de nouvelles idées, propose une réflexion profonde avec des hommes et des femmes de premier rang: personnalités politiques, philosophes, bâtisseurs d'avenir, maîtres spirituels, citoyens engagés, poètes et musiciens. «Il s'agit de cultiver l'espérance, la paix et la fraternité en agissant comme des citoyens responsables et autonomes. Cette rencontre offrira un regard sur l'Islam et le soufisme. Cet événement, «Genève 2010», se veut un projet citoyen porteur d'espérance», nous affirme-t-on. Présidé par le guide spirituel algérien de la voie soufie alâwiyya, cheikh Khaled Bentounès, le comité d'honneur de ce congrès sera composé de Dominique Baudis, président de l'Institut du Monde arabe, Ali Benouari, président de l'Association suisse des musulmans pour la laïcité (Asml), Bariza Khiari, sénatrice à Paris, juge à la Haute cour de justice de la République et chevalier de l'ordre national du Mérite (Paris), Setsuko Klossowska de Rola, artiste-peintre, présidente d'honneur de la fondation Balthus, Zidane Meriboute Zidane, auteur et chercheur associé à l'Ecole d'études orientales et africaines, Philippe Roch, consultant indépendant, notamment. Ce congrès propose, en effet, des conférenciers de choix impliqués dans des solutions novatrices, des ateliers pour la réflexion et des idées qui débouchent sur des actions concrètes, un réseautage d'associations, culture et musique soufie. Les thèmes de cet important congrès s'articulent autour de plusieurs axes: écologie: une terre vivante pour les générations futures, la nature, source spirituelle», «mondialisation, rapprochements des cultures et des religions: femmes au coeur de la mondialisation», les médias facteurs d'espérance», la spiritualité au service de la paix, un Islam spirituel, libre et responsable, artisans de paix, hommes de paroles, éveil des consciences» «le langage des oiseaux, l'avenir se construit aujourd'hui et enfin cultiver l'espérance et éveiller les enfants à la spiritualité». Aussi, l'Aisa a tout particulièrement souhaité donner la parole à des femmes porteuses d'«espérance» comme Bariza Khiari (France), Cheikha H. Nur Artiran (Turquie), Salamtou Sow (Niger), Fettouma Benabdenbi (Maroc), Manijeh Nouri (France). La table ronde avec le cheikh Bentounès, Bariza Khiari, Cheikha H. Nur Artiran, Eric Geoffroy, Tariq Oubrou, Jean-Claude Basset, et d'autres personnalités s'inscrit dans le débat sur l'Islam et offre un regard sur cette spiritualité révélée après 15 siècles. Parallèlement à ce congrès, des ateliers qui se voudront des espaces de créativité en résonance avec les conférences, invitant à des actions concrètes dans la vie de tous les jours. Seront également prévues des expositions, notamment une sur la vie et l'oeuvre de l'Emir Abdelkader, (1808-1883), père de la nation algérienne, une exposition de photos sur les maqâm, tombeaux des saints en terre d'Islam de Catherine Touaïbi, une exposition de portraits réalisés par Semmy Demmou et de femmes d'une confrérie soufie iranienne de Patricia Laguerre, une expo de Coran anciens. Au menu également, une soirée spirituelle avec musique soufie en compagnie de Razbar, ensemble iranien de musique sacrée kurde, le groupe Diwan et la chorale Alâwiyya, clôturée par un jemaâ (rituel spirituel soufi). Lors de ce congrès, il s'agira enfin de mettre en exergue l'idée que la Suisse est un pays de paix par excellence. L'assemblée générale des Nations unies a proclamé l'année 2010 l'«Année internationale de la biodiversité et du rapprochement des cultures». Vivre en harmonie et en paix avec notre environnement. Souligner que la spiritualité va de pair avec l'écologie, favoriser le dialogue interreligieux et interculturel, réconcilier politique et spiritualité et ainsi contribuer au rendez-vous des civilisations, tels sont les objectifs que s'attellera à développer ce congrès.