Le centenaire de la tariqa Alawiya, qui sera célébré du 24 au 31 juillet courant à Mostaganem, regroupera quelque 6 000 personnes, dont 2 000 étrangers venus des quatre coins du globe. L'un des rassemblements les plus grandioses de mémoire des adeptes de la tariqa Alawiya. C'est ce qui a été révélé lors de la conférence de presse organisée, mardi dernier à l'hôtel Sheraton d'Oran, par cheikh Khaled Bentounès, guide actuel de cette voie soufie. Lors d'une séance de présentation du programme du centenaire, cheikh Bentounès a ajouté que cet événement “sera tourné vers l'action et l'avenir”. Il s'agit en fait d'un congrès international qui se veut l'accomplissement d'une année de travail en amont, dans toute l'Algérie et même au-delà, pour tenter de semer l'espoir et l'espérance parmi les peuples. Ainsi, c'est dans une dizaine de jours que sera donné le coup d'envoi des festivités, avec l'arrivée et la rencontre des deux caravanes de l'espérance et de la flamme de l'espoir, la première entamée le 29 janvier de l'année en cours et qui a fait escale dans 32 wilayas et 55 villes, soit un parcours de près de 10 000 km. Son dernier arrêt avant Mostaganem sera la ville d'Oran. La seconde caravane, qui porte la flamme de l'espoir, est la caravane méditerranéenne entamée il y a quelques semaines par les Scouts musulmans de France. Elle a déjà fait des haltes en Libye et en Tunisie avant d'arriver à la ville hôte du congrès international. Un congrès, selon les intervenants à la conférence de presse, coïncidant avec l'anniversaire du centenaire de la voie soufie Alawiya, dont les préceptes initiés depuis 1909 par son fondateur cheikh El-Alaoui prônent la transmission de messages de paix et d'espoir à travers le monde, l'amour de l'autre et la recherche du savoir et de la connaissance. Pendant les sept jours que durera le congrès international, sept grands thèmes “La terre”, “L'éducation d'éveil”, “La communication et les médias”, “La mondialisation, la révélation”, “La spiritualité et le soufisme ainsi que l'avenir” seront présentés et débattus dans l'enceinte de la cité universitaire de la ville du Mimosa (2 000 m2), par une centaine d'éminents savants venus d'Asie, des Amériques, de l'Afrique et du monde arabe. Pour information, le dernier thème, qui sera présenté le dernier jour, sera présidé par le Parlement des enfants, lequel fera la synthèse de ce qui aura été fait durant 6 jours et émettra des recommandations pour l'avenir. Une centaine de conférenciers originaires de différents pays, dont le Japon et l'Indonésie, ont confirmé leur participation à ce congrès, avec des thématiques variées tels les défis environnementaux, l'agriculture familiale, l'éducation, le développement durable. En parallèle des activités intellectuelles, les organisateurs ont également prévu des soirées culturelles haut en couleur ainsi que des expositions sur l'histoire et les sociétés. Cette rencontre internationale des adeptes de la tariqa Alawiya, sponsorisée par près d'une cinquantaine d'entreprises nationales et internationales, est d'abord parrainée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lequel aurait insisté, selon le nouveau guide de la tariqa, M. Khaled Bentounès, que le centenaire soit célébré ici en Algérie, précisément à Mostaganem, ville natale du fondateur et de sa confrérie. Selon les organisateurs, la tariqa Alawiyya-Darqawiyya-Shadhiliya est héritière de la lignée spirituelle dont la source est le prophète Mohamed. Succédant, en 1909, à son maître le cheikh El-Bouzidi, le cheikh El-Alawi fut le revificateur de la tariqa au début du vingtième siècle. S. O.