Les correspondants de presse ne sont pas des ennemis. Le manque d'une telle structure au niveau de la wilaya de Biskra a poussé les correspondants locaux à vivre des situations de plus en plus difficiles. Faut-il rappeler que la fonction journalistique sous toutes ses formes, correspondants, pigistes ou activité professionnelle à plein temps, obéit clairement à des règles de déontologie dictées par un code? Elle est certainement tributaire d'un niveau intellectuel que quelquefois, seuls les universitaires possèdent, elle est incontestablement un combat pour le progrès, ennemi de la corruption et de l'injustice sociale. Néanmoins, la prolifération des titres qui reste bien sûr un acquis, a favorisé l'émergence d'éléments exprimant une certaine disponibilité à exercer cette noble profession juste pour côtoyer les sphères du pouvoir, pour assouvir uniquement un désir ou tout bonnement, régler les problèmes personnels que l'instabilité du pays, la bureaucratie et autres fléaux sociaux ont sans doute accentués. L'administration, qui reste le symbole de la République, doit et d'une façon incontournable, jouer le rôle que lui confère le droit. Tout en étant dans l'obligation de fournir l'information, toute l'information, elle doit donner l'occasion aux professionnels d'accéder à ses sources. Effectivement, la cellule de communication au niveau du siège de la wilaya de Biskra a une responsabilité morale à respecter. Pourquoi persiste-t-on dans les pratiques ségrégatives envers la corporation journalistique? Comment accepte-t-on, que des correspondants de tel ou tel titre soient informés sur tel ou tel événement et d'autres non? Comment tolère-t-on, également, la présence de personnes qui n'ont rien à voir avec la corporation à des séminaires tout en sachant qu'ils n'ont aucune accréditation? Ou alors, comment admet-on aussi qu'ils utilisent des moyens publics de communication sans jamais voir leurs «papiers» paraître? Voilà pourquoi une maison de presse dans la wilaya de Biskra devient incontestablement plus qu'une nécessité.