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L'islamophobie en Occident est l'oxygène d'Al Qaîda
DES EXPERTS SONT FORMELS
Publié dans L'Expression le 15 - 09 - 2010

Les simples musulmans pâtissent de la mauvaise réputation que les terroristes imprègnent à l'Islam.
Les manifestants anti-mosquée à New York et ceux qui déchirent ou menacent de brûler des Corans tombent dans le piège idéologique que leur tend Al Qaîda, dont ils garantissent la survie, estiment des experts et un responsable musulman. En assimilant islam et terrorisme, ils apportent à Oussama ben Laden les arguments qui confortent sa propagande, sa vision du monde et d'un affrontement des civilisations, assurent-ils. Une analyse qui fait écho aux propos du président Barack Obama, qui avait qualifié «d'aubaine pour Al Qaîda» l'idée de brûler le Coran et a appelé ses compatriotes à la «tolérance» à l'occasion de l'anniversaire des attentats du 11 septembre, assurant que les Etats-Unis ne seront «jamais en guerre contre l'Islam».
«La montée de l'islamophobie en Occident est l'oxygène qui maintient en vie Al Qaîda», explique Fawaz Gerges, professeur de relations internationales du Moyen-Orient à la London School of Economics. «Ce qui se passe aux Etats-Unis est pour eux une bénédiction».
«Tout ce concept de guerre au terrorisme a donné à Al Qaîda les arguments théologiques et idéologiques qui lui ont permis de dire au monde musulman: «l'Occident vous fait la guerre, et nous sommes l'avant-garde de l'Islam», poursuit l'expert. «Leur stratégie est de provoquer un clash de civilisations et nous sommes, à l'Ouest, entraînés contre notre volonté dans une confrontation qui en fait n'existe pas. C'est un piège», ajoute M.Gerges. Selon lui, les récentes manifestations, notamment en Afghanistan et en Indonésie, parfois violentes, contre le projet d'un obscur pasteur américain de brûler des corans montrent à quel point il est facile de manipuler des foules. Pour Fawaz Gerges, comme pour le chercheur français Dominique Thomas, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, Al Qaîda n'utilise sa version radicale de l'islam que pour mieux camoufler un agenda et des objectifs politiques.
«Derrière cette rhétorique religieuse fondamentaliste, il y a un discours politique de type révolutionnaire, qui rappelle celui d'un mouvement tiers-mondiste révolutionnaire de libération et qui n'est absolument pas religieux», souligne Dominique Thomas. «Ils disent: l'Occident occupe nos terres, cela fait 80 ans qu'ils ont découpé nos territoires avec les accords Sykes-Picot (partage du Proche-Orient après la première guerre mondiale, ndlr), c'est du colonialisme direct et indirect. Ils volent nos richesses, ils envahissent nos pays, ils tuent nos femmes et nos enfants. Et ça, c'est de la politique. L'Islam n'a rien à voir avec tout ça», selon M.Thomas. S'il truffe ses discours de références religieuses, Oussama ben Laden, quand il s'adresse par exemple directement au peuple américain, lui dit «Si vous bombardez nos villes, nous bombarderons les vôtres» ou «Demandez-vous pourquoi nous ne nous en prenons pas à la Suède», rappelle le chercheur.
En se contentant de souligner que les kamikazes du 11 septembre 2001 étaient musulmans, sans tenter de comprendre ce qu'il y a derrière leur geste, les manifestants anti-mosquée rassemblés ce week-end à Manhattan apportent de l'eau au moulin d'Al Qaîda, assurent MM. Gerges et Thomas. «Je vous parie que dans quelques jours ou quelques semaines nous allons avoir un enregistrement, sans doute (du numéro 2 d'Al Qaîda) Ayman Al-Zawahiri, qui utilisera cette stupide histoire des corans», prédit M. Gerges.
Ghayasuddin Siddiqui, président du «Muslim Parliament of Britain», dénonce quant à lui le fait que «ces jihadistes dévoient le langage islamique pour faire avancer leur cause politique et enrôler de nouvelles recrues. C'est très triste». «L'Islam n'a rien à voir avec leur agenda. L'Islam est une religion simple, qui prêche l'intégrité, la piété, l'engagement, le respect des autres et de la loi», assure-t-il.
«Au final, ceux qui souffrent sont les simples musulmans. Directement, car ce sont eux les principales victimes de leurs attentats; et indirectement car ils pâtissent de la mauvaise réputation que ces terroristes font à l'Islam», déplore le responsable musulman.


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