Plus de 1000 personnes observeront un rassemblement au siège national de l'Ugta. La rentrée scolaire s'est globalement déroulée dans la sérénité. Seul point noir au tableau: la grève des intendants. Ces derniers ne décolèrent pas. Plus de 1000 gestionnaires des établissements scolaires du pays observeront, aujourd'hui, un sit-in au siège de l'Ugta à Alger. «Nous espérons dépasser le nombre de présents au rassemblement du 29 juillet dernier au siège de l'Ugta. Ce jour-là, il y avait un millier de personnes», a déclaré Rachid Hamzaoui, porte-parole de la Coordination nationale des personnels de l'intendance (Cnpi), joint hier par téléphone. Ce syndicat affilié à l'Ugta ne décolère pas. Deux de ses adhérents ont été licenciés. L'un à Médéa et l'autre à Mostaganem. «Ces licenciements n' ont pas été motivés aux concernés par l'administration», a regretté M.Hamzaoui. Le porte-parole de la Cnpi a été le premier destinataire de cette mesure de licenciement, selon des informations recueillies auprès de ce syndicat. «Par ces mesures, le ministère de l'Education exerce des pressions sur nous afin de nous faire fléchir sur nos revendications», a déclaré M.Hamzaoui. Du côté du ministère de l'Education, c'est un autre son de cloche. «Les revendications des intendants n'ont aucun fondement», affirme-t-on au niveau de la cellule de communication du département de Boubekeur Benbouzid. La protestation des intendants risque de perturber à moyen terme le démarrage des programmes scolaires dans les établissements. Les gestionnaires observent une grève depuis le 5 septembre. Et cette grève risque d'être renouvelée. «Nous allons étudier cette probabilité lors du sit-in de demain (aujourd'hui)», a affirmé Rachid Hamzaoui. Le facteur temps est déterminant. Dans le cas où le débrayage des gestionnaires s'inscrit dans la durée, la vie scolaire et économique des établissements en pâtira. Les intendants sont chargés de retirer l'argent des bourses octroyées par le président de la République aux nécessiteux. En plus, ils sont chargés de distribuer cette masse d'argent aux écoliers démunis. Cette bourse de 3000 dinars par personne touchera pratiquement la moitié des élèves scolarisés. Autrement dit, plus de 4 millions d'entre eux. Aussi, les gestionnaires réceptionnent les frais d'inscription, d'internat, de la demi-pension et ceux des examens. Par ailleurs, ils ont la charge de vendre les nouveaux manuels scolaires. A ce titre, pas moins de 60 millions d'unités transitent par leurs services. Pour rappel, les syndicalistes de la Cnpi demandent le versement des indemnités d'expérience et de documentation. Récemment, le ministre de l'Education a précisé que ces indemnités ne concernent que les enseignants.