Regroupant treize tableaux, cette exposition se veut représentative de l'art espagnol contemporain. La galerie Racim de l'avenue Pasteur à Alger, accueille depuis mardi dernier une exposition organisée par l'Institut Cervantès d'Alger et l'Union nationale des arts culturels (l‘Unac) sous le titre «La lumière comme pinceau». L'exposition donne à voir treize oeuvres. Une sélection du meilleur art contemporain espagnol, appartenant au fond de la collection permanente du Musée d'art contemporain de Gas Natural Fenosa (Macuf). Le vernissage de cette exposition a été rehaussé ainsi, à juste titre, par Son Excellence l'ambassadeur d'Espagne à Alger, la directrice du musée, du directeur de Gas Natural Fenosa Salvador Gabarro Serra et du directeur de l'Institut Cervantès, sans oublier des diplomates espagnols accrédités à Alger. Cette exposition, nous apprend-on, se veut être «très représentative de l'art contemporain espagnol en passant du réalisme figuratif à l'abstrait. Le figuratif s'illustre en effet par des couleurs claires et chaudes à l'instar de ce que l'on trouve chez des artistes tels Alberto Capon, Carlos Canovas et Alberto Pina qui nous dévoilent, par traits suggestifs, des paysages vides bien que habités par des vies intérieures, comme en témoigne le tableau énigmatique d'Angel Mateo, Chasseur de tempêtes. Dans un autre registre plus opaque, se déclinent des oeuvres de Luis Fugas, Xavier Grau, Berta Caccamo Y maurizio lanzillota dont le dénominateur commun tourne autour de l'idée à considérer la peinture comme un espace à expérimentation, créant de grands champs de couleur où l'image disparaît au profit de fortes densités de couleurs, ça et là, comme des stigmates de lumière transformant la peinture en un élément éclairant la surface d'un tableau par un effet de contraste. Pour info, cette exposition pourra être visitée dans les villes d'Alger et d'Oran jusqu'au mois de décembre. «L'entreprise énergétique Fenosa veut, nous souligne t-on, donner un élan au précieux patrimoine artistique qu'est la collection d'art contemporain de son musée, une collection composée de plus de 600 oeuvres. C'est pourquoi elle a prévu de favoriser l'internationalisation de ses fonds d'exposition. Le fonds du Macuf est réparti entre le Musée d'art contemporain de la Corogne, le musée patio Herreriano de Valladolid et le siège de Gas Natural Fenosa à Madrid qui entend transmettre l'esprit et les valeurs du groupe à partir de la créativité et l'expression artistiques. Le musée n'est pas seulement un espace conçu pour montrer l'oeuvre des artistes contemporains les plus importants. Il est aussi un lieu de rencontre que l'entreprise met au service des citoyens, entendu comme une réalité qui va au-delà des objectifs de l'entreprise, en liant son esprit de service à la diffusion de l'art et de la culture.» S'inscrivant dans le cadre des échanges bilatéraux entre l'Espagne et l'Algérie, cette exposition vient renforcer ses liens sur le plan culturel. Aussi, englobe t-elle une partie des oeuvres qui font partie de la collection de la société du gaz naturel espagnol Fenaosa. «Cela veut dire qu'elle achète souvent des tableaux d'artistes espagnols. Un exemple à suivre par nos sociétés comme Sonatrach et autres comme Sonelgaz qui le faisait déjà avant et doit revenir à cette habitude en prenant le soin d'acheter des oeuvres d'artistes algériens, et contribuer ainsi tout en faisant en sorte que l'industrie et le gaz aide à la promotion de l'art et de notre culture. Une façon d'améliorer les conditions de vie des artistes algériens tout en possédant une très forte collection d'art contemporain dans notre pays», nous confiera pour sa part M. Laroussi, le directeur de l'Unac. Cette exposition comprend aussi des installations, dont une composée de trois parties, le socle qui se veut un piédestal, la partie supérieure correspondant au contenant et le centre qui se veut le contenu. Cette installation, nous a appris la directrice du musée, est une critique acerbe de l'artiste envers l'art d'aujourd'hui. Une sorte de remise en question ou un regard autocritique qu'il jette sur son travail et paradoxalement sur l'art d'aujourd'hui. A voir.