Sur les 1900 inscrits, seuls 1300 cas ont été pris en charge, selon le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. 1300 étudiants algériens de l'Institut de recherche et d'études arabes du Caire (Irea) ont été inscrits dans des universités algériennes, a annoncé jeudi, à Alger, M.Rachid Harraoubia ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. S'expri-mant sur la question lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Harraoubia affirme que les responsables algériens avaient pris toutes les mesures nécessaires afin de faciliter l'inscription de 70% des élèves algériens que compte l'Institut «l'Etat avait déployé de grands efforts dans l'intégration de ces étudiants, soit 1300 sur les 1900 inscrits à l'Institut» avant d'ajouter que «des mesures en matière d'encadrement, notamment le recrutement d'enseignants compétents, ont également été prises». M.Harraoubia n'a pas manqué de signaler que cet Institut qui est composé en majorité d'étudiants algériens (95%) relève de l'Organisation arabe pour la culture, l'éducation et les sciences (Alecso). Il affirme que l'Algérie et les pays arabes «ne considèrent pas l'Irea comme une université égyptienne ou un établissement spécialisé dans l'enseignement supérieur, mais un centre étranger relevant de la Ligue arabe qui n'a pas les prorogatives d'assumer la fonction d'enseignement supérieur». Le ministre en a profité pour indiquer que son département «n'avait promulgué aucune décision appelant les étudiants algériens à retourner au pays», soulignant «que ceux qui veulent revenir sont tenus de soumettre leurs dossiers aux personnes compétentes avant leur intégration dans des universités algériennes». D'un autre côté il tient à préciser que la tutelle avait pris des mesures «exceptionnelles» pour prendre en charge les étudiants de cet Institut, vu que les normes d'accès aux études post-graduation «n'étaient pas aussi strictes que celles en vigueur en Algérie». Seulement 17 étudiants ont bénéficié de bourses, les autres, c'est-à-dire 1883 étudiants, étaient inscrits en Egypte en dehors des canaux de la coopération. Ces 17 étudiants qui ont réussi leurs études en post-graduation et passé avec succès le concours national pour bénéficier d'une bourse d'études à l'étranger, sont ceux qui ont le plus souffert des incidences de la crise qui a fait suite au match ayant opposé l'Algérie à l'Egypte. Les victimes de ces incidents ont toutes été prises en charge. «Les étudiants qui sont retournés au pays ont été inscrits dans des universités algériennes ou étrangères selon le désir de chacun d'eux», a-t-il expliqué. Il faut rappeler que le cauchemard des étudiants algériens de l'Irea est la conséquence des dégâts collatéraux générés par les malheureux événements dont ont été victimes les étudiants algériens établis en Egypte au lendemain des deux matchs de football des 14 et 18 novembre dernier, où ils s'en est suivi une vindicte égyptienne contre tout ce qui est algérien.