Depuis quelques années, la ville de Bouira est envahie par une race d'oiseaux blancs qui nichent dans les arbres. Ces volatiles, les blanches aigrettes, communément appelés par les élèves les «pecos», se déplacent chaque matin sur les rives du barrage Oued Lakhal dans la commune de Aïn Bessem pour revenir en début de soirée «crécher» au chef-lieu de wilaya. Au début, seul le square, situé en face du siège de la commune et les quelques arbres aux alentours leur servaient de gîte. Suite aux désagréments causés, ces arbres ont été élagués et certains coupés. Les volatiles ont alors changé de domicile pour envahir les arbres des CEM Khider et S'Mili, à l'entrée ouest de la ville. Très salissants et dégageant des odeurs insupportables, les fientes de ces oiseaux sont une réelle menace pour la santé. Au CEM S'Mili, les élèves éprouvent de grandes difficultés à respirer. En prenant la judicieuse décision de couper les grands pins du CEM Khidder, les responsables ont déplacé et concentré toute la horde vers le collège d'en face. Une doléance formulée bien avant la rentrée scolaire pour la coupe des arbres est restée à ce jour sans suite. Un millier d'enfants respirant quotidiennement des odeurs nauséabondes, sont exposés à des dangers qui touchent également les enfants scolarisés au centre des jeunes sourds qui juxtapose le CEM. Les jeunes handicapés internes, supportent, en plus de l'air pollué, les cris de ces oiseaux, des nuits durant. Cette espèce installée initialement au niveau du parc du Djurdjura s'est découvert des vertus «citadines» puisqu'elle a quitté les versants de la montagne pour la ville. Le comble, et selon des connaisseurs, cette espèce est protégée. La situation qui relève de la santé publique urge et les services des forêts se doivent de réagir immédiatement. Même si l'espèce n'a rien à voir avec les oiseaux d'Alfred Hitchcock, il demeure que ces «pecos» sont un danger pour la santé de milliers d'enfants surtout qu'un spécialiste affirmait que ces volatiles se caractérisent par «des caquètements gutturaux et plaintes chevrotantes composant une bien singulière ambiance sonore. Dans cette cacophonie qui s'amplifie par moments, l'odorat évolue au milieu d'un univers olfactif aux fortes exhalaisons d'ammoniaque..»