Au fidèle commis du peuple, feu Ali Mellak, la grandeur dans la modestie ou la modestie dans la grandeur. Bien de belles choses, les valeurs sacerdotales faites du sens de l'élévation, de l'honneur, de la dignité, de la gratitude, de la probité «inquiétante», de l'honnêteté «dérangeante» et j'en laisse, distinguaient le justicier-téméraire, feu Ali Mellak, maire de la ville de Blida qui a su, pu, voulu démontrer par son exemplarité «victimologique» que la vanité arrogante et l'arrogance vaniteuse ne résistent point à l'épreuve de la force inébranlable de la foi et de la conviction incorruptibles. Ultimement, feu Ali Mellak nous a légué un frisson testament qu'il y a la mort et la belle mort. A Blida, jamais récentes funérailles n'avaient drainé autant de beau monde que celui qui a accompagné feu Ali Mellak à sa quiétude dernière demeure: même pas celles des vaillants moudjahidine et grands nationalistes devant l'Histoire, bâtisseurs de l'Algérie des valeurs qui ont fait le bonheur des nations civilisées. Je cite au passage les vénérés défunts: le général Abdellah Belhouchet, Blidéen par adoption généreusement affective, et M'hamed Yazid, l'enfant terriblement chéri de Blida. Ce dérèglement du référentiel éthique n'est qu'apparent car «lorsque l'essence se confond avec l'apparence, la science devient superflue». Ce déferlement populaire inédit, «déchaîné» en hommage à ce valeureux homme, ne saurait, sous peine d'égratigner la vérité, cette grande éducatrice de l'espèce humaine, s'inscrire exclusivement sur le registre déjà riche de ce regretté défunt, ravi à nous tous, à la fleur de l'âge, ni sur le crédit de sa vaillante famille pétrie dans la substance nourricière du nationalisme authentique, pendant naturel de l'amour de la patrie simplement et uniquement. Le regretté enfant, terriblement gâté et chéri des citoyens de Blida, ne représente, hélas, hélas, hélas (comme disait justement Victor Hugo), qu'un faible-vulnérable maillon fragile d'une chaîne d'acier inoxydable sécrétant injustice, marginalisation et exclusion, défiant le temps puisque vieille de plusieurs années et résistant à l'ouragan du tsunami d'octobre 1988 et ses multiples fréquentes répliques; chaîne installée par une main de fer dans un gant d'acier inoxydable autour du cou de cette fantastique et historique capitale de la Mitidja avec le risque, bien réel, de provoquer son trépas lent mais inéluctable. L'odeur bénite du cimetière me prodiguant une ferveur mystique lors de ces historiques funérailles, fort heureusement m'avait inspiré cette pensée: heureusement, il y a la mort, seule capable de dire quelques chose d'intelligible à notre adresse, les mortels rongés par les «matérialités racailleuses» de la vie ici-bas pour nous enseigner dans un recueillement d'un silence assourdissant que la justice divine nous met tous en balance avec son verdict sentencieux pour départir ceux qui ont investi leur vie dans l'essentiel de ceux qui l'ont consommée dans l'accessoire, le futile, le superfétatoire. Prions Dieu Le Tout-Puissant, avec une daâwa Incha'Allah moustadjaba, d'épargner ce sort injustement inique à une population capable de mieux afin de lui éviter le noeud coulant ou le goutte-à-goutte, procédé banni par l'humanité qui aspire à un futur plein d'avenir. (*) Membre de l'Assemblée populaire de la wilaya de Blida (2002 - 2007)