Alors que nous ne sommes plus qu'à 72 heures du coup d'envoi officiel du championnat dit professionnel, désormais réservé aux 32 pensionnaires qui animeront pour la première fois les Ligues 1 et 2, la division 2 dite amateur risque tout simplement de rester à quai au plus grand dam de la Ligue nationale et aussi de la Fédération algérienne de football. Ainsi, les 28 présidents de clubs de D 2, pour rappel, répartis en deux groupes (Centre-Est, Centre-Ouest), sont plus que jamais décidés de camper sur leurs positions contestant fortement la dernière décision prise au mois de juin par la LNF et la FAF. La menace de boycott brandie depuis quelques jours par les 28 pensionnaires de ne pas prendre part au niveau du championnat de division 2 sous sa nouvelle formule est donc très sérieuse. Pourtant, les statuts de la FAF et de la LNF, sont clairs en la matière et seule une assemblée doit, en principe, entériner le type de décision prise en juin dernier par les deux structures responsables de la gestion du football national. Il est surtout vrai que tout changement de profil de compétition doit être applicable une saison après son adoption par les membres d'une AG. Mais au jour d'aujourd'hui, c'est l'impasse totale entre les présidents des 28 clubs contestataires, et les deux actuels patrons de la LNF et de la FAF. Et apparemment, la dernière réunion de concertation qui s'est déroulée au début du week-end écoulé entre Mecherara et les présidents de clubs de D2, n'a nullement permis aux concernés de trouver une sortie de crise, même à titre temporaire, susceptible d'éviter une menace effective dudit championnat à quelques jours seulement de son coup d'envoi officiel. Où se situe réellement le problème aujourd'hui? D'après certaines indiscrétions, c'est tout simplement un problème de principe sur lequel les dirigeants des 28 formations ne veulent faire aucune concession, ni marche arrière, même malgré les dernières assurances du président Mohamed Raouraoua. Les 28 clubs contestataires ne sont pourtant nullement contre l'idée d'évoluer désormais au sein d'une division répartie en deux poules, mais tout simplement contre une décision prise en conclave sans leur présence. Une façon d'agir de la part de la LNF et de la FAF que les présidents des clubs en question considèrent aujourd'hui comme manque de respect envers les équipes évoluant en D2 amateur. Des reproches appuyés aussi par le fait que le dossier d'un club comme celui de l'Olympique de Médéa ait été accepté au même titre que celui des 31 clubs régis dorénavant en SPA, alors que les autres équipes de D2 n'avaient pas été informées pour en faire autant. D'ailleurs, l'exemple du MO Béjaïa est certainement édifiant en la matière et même si le président Raouraoua leur a fait la promesse de rectifier le tir dès la fin de la saison footballistique qui débute dans quelques jours, le monde du footballeur amateur national ne veut plus accorder aucun «crédit» aux deux premiers responsables du football national. Comme quoi, si le démarrage du premier championnat professionnel en Algérie est sur le point de démarrer, celui de la D2 amateur est bel et bien au point mort, au risque de «pénaliser» des milliers de supporters.