Médecins et enseignants aspirent à la création d'une Confédération des syndicats autonomes algériens. Les syndicats des praticiens de la santé publiques, de l'éducation et enseignement supérieur promettent un automne syndical chaud. Si la décision de se mettre autour d'une table avec le partenaire social n'est pas encore fixée par le département d'Ould Abbès par contre, les réunions de mise au point et d'évaluation de la situation socioprofessionnelle des praticiens et professionnels de la santé publique sont d'ores et déjà programmées. «Nos nombreuses sollicitations sont restées lettre mortes. Jusqu' ici, aucune suite n'a été donnée par la tutelle malgré nos correspondances continues et différents contacts directs avec nos vis-à-vis du ministère de la Santé de la Population et la Reforme hospitalière», a déploré hier, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), Dr. Lyès Merabet. En rappelant également que «la dernière correspondance dans ce sens avec le ministère du tutelle remonte à 15 jours». D'autre part, ferra savoir ce syndicaliste, le bureau national du Snpsp se réunira mardi prochain pour, entre autres, arrêter la date de la réunion du Conseil national. Laquelle réunion devra intervenir, selon notre interlocuteur, «au cours de mois d'octobre au plus tard le mois de novembre». Reçus en audience par le ministre durant le mois de juillet dernier, «les deux syndicats des praticiens et professionnels de la santé publique avaient reçu beaucoup de promesses quant à la prise en charge de leurs revendications dans les délais raisonnables et la reprise du dialogue à travers les réunions de travail juste après l'Aïd», a affirmé Dr Merabet. Cependant, poursuit-il «la situation n'a pas évolué d'un iota; elle est restée telle qu'elle était avant le mois de juillet dernier». de son côté, le porte- parole du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, Dr Yousfi, a soutenu que le Conseil national tiendra sa réunion ordinaire le 26 et 27 octobre prochain. Se référant aux déclarations récentes du ministre et ces engagements claires durant la rencontre du juillet dernier, Dr Yousfi estime que «le Snpssp s'inscrit dans la logique d'une dynamique de dialogue pourvu que les délais arrêtés d'un commun accords avec la tutelle soient respectés». Outre son optimisme suscité par les engagements et déclarations du ministre, le porte-parole du Syndicat des spécialistes de la santé publique, regrette que «le secteur de la santé est lésé par une instabilité chronique caractérisant le département de la santé». Pratiquement, ajoute-il «presque tous les deux ans on a nouveau ministre». de même que, selon Dr Yousfi «les contactes avec les syndicats de l'éducation seront renoués incessamment, notamment pour mettre en oeuvre les termes de la charte du règlement intérieur de la Confédération des syndicats autonomes algériens». L'enseignement supérieur est livré à la même enseigne. Le Bureau national du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) a appelé à l'organisation des assemblées générales au niveau de toutes les universités du pays le 7 octobre prochain. «Le Conseil tentera de remettre la pression sur le département pour mettre un terme à une situation qui n'a que trop duré, a indiqué Malek Rahmani, porte-parole du Cnes. Après la réunion organisée en session ordinaire le 16 du mois en cours, les membres du Bureau national déplorent le retard dans la promulgation du régime indemnitaire des enseignants-chercheurs. Pis encore, les enseignants se considèrent écartés de toutes reformes pédagogiques depuis trois ans déjà. Une autre urgence, précise la même source, «consiste en la relance de l'opération vente-achat des 6000 logements octroyés aux enseignants-chercheurs depuis 1998, et qui est bloquée depuis la circulaire d'août 2009 d'Ouyahia». de leurs côté les syndicats de l'éducations s'apprêtent à tenir la session ordinaire de leur Conseils national prochainement. Avec le cumul des problèmes socioprofessionnels et pédagogiques et la fermeture des portes de dialogue depuis presque 6 mois, le Syndicat de national des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest) compte énormément sur la réunion d'après-demain, à laquelle a convié le département de Benbouzid. «Pour peu que les conditions d'un dialogue sérieux soient réunies, la perturbation de l'année scolaire en cours sera évités», a déclaré hier, le chargé de la communication du Cnapest. Cette rencontre «devra aborder les revendications principales du secteur qui sont le dossier des indemnités, celui des oeuvres sociales et la médecine du travail», a-t-il souligné. «A défaut de solutions immédiates, néanmoins, nous souhaitons qu'un échéancier soit établi», indique-t-il en notant que «les enseignants du secondaire font face aux diverses pressions pédagogiques et administratives, ces derniers temps». Dans sa déclaration sanctionnant la réunion du son Conseil national tenue hier à Boumerdès le syndicat autonome des travailleurs de l'éducation (Satef) appelle les syndicats et les associations de parents d'élèves ainsi que d'autres syndicats et collectifs à «s'élever avec rigueur contre le plan de mise aux pas de la société éducative». Un rassemblement des cadres syndicaux devant le ministère de l'Education nationale est également prévu le 5 octobre prochaine par le même syndicat.