La colère des paramédicaux risque de déboucher sur une grève de pas moins de trois jours. La menace a été brandie jeudi à Tizi Ouzou, lors d'une rencontre avec les correspondants de presse. Ainsi, le Syndicat algérien des paramédicaux exige la satisfaction de ses revendications, maintes fois réitérées. Le secrétaire général du SAP s'est réuni jeudi avec ses collaborateurs au siège de la Maison de la culture de Tizi Ouzou afin de faire le point sur l'évolution de la situation relative à leur plate-forme de revendications. La grève de trois jours ne sera qu'un avertissement, car selon M.Lounis Ghachi, le secrétaire général du SAP, le recours à une grève illimitée n'est à écarter dans le cas où la sourde oreille persisterait. En tout état de cause, c'est le conseil national qui tranchera ces questions. Le conseil se réunira prochainement à Alger afin de déterminer les actions à initier pour faire aboutir leurs demandes. L'une des revendications principales des protestataires est l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. Le syndicat exige la finalisation du statut particulier de la profession ainsi que la mise en place d'un nouveau régime indemnitaire. En outre, le SPA exige le respect des lois sur l'action syndicale. Selon l'intervenant, plusieurs syndicalistes subissent des pressions et des intimidations de la part de certains gestionnaires. Plus d'une année s'est écoulée depuis la grève observée à l'appel du même syndicat sans que les revendications émises ne soient prises en charge. Les représentants du SPA estiment que le délai accordé aux autorités concernées est largement suffisant. Pourtant, des garanties leur avaient été données suite au premier débrayage, mais à ce jour, les promesses ne sont pas encore concrétisées.