Cette année le vaccin comprend, sur recommandation de l'OMS, trois souches. Deux contre le virus H1N1 et une contre le virus B. En définitive, c'est un «trois en un». Pour ne pas revivre la cacophonie de l'année passée, le ministère de la Santé a anticipé cette année. «Près de trois millions (2,6 millions plus exactement) de doses du vaccin contre la grippe saisonnière ont été achetées pour cette année», a-t-on appris de sources proches de l'Institut Pasteur où sont actuellement vérifiés et testés ces vaccins avant qu'ils soient commercialisés au grand public. «Ces vaccins seront disponibles tant dans les officines que dans les structures de santé publique et ce, avant le 15 octobre prochain», a précisé la même source ajoutant que «les premiers lots de vaccins ont été réceptionnés par l'Institut Pasteur qui a commencé les analyses de contrôle (ils appellent cela la mise en quarantaine du vaccin)», a encore précisé la même source. Voilà donc une nouvelle qui va dissiper les inquiétudes qui commençaient à gagner les citoyens depuis quelques jours chez les habitués de ce vaccin, notamment la frange des personnes âgées et certains malades chroniques. Cette année, il y a une nouveauté. C'est que le vaccin comprend, sur recommandation de l'OMS, trois souches. Deux contre le virus A dont le célèbre H1N1 et une contre le virus B. En définitive, c'est «un trois en un» comme aiment à le répéter les slogans de publicité des produits cosmétiques. Traditionnellement, ce sont les personnes vulnérables que sont les personnes de 65 ans et plus ainsi que celles souffrant de maladies chroniques comme l'insuffisance cardiaque et respiratoire grave, le diabète, l'asthme ou encore les bronchites chroniques. L'an dernier, l'Etat en avait importé la moitié, soit 1,6 million de doses. Le vaccin n'a pas été livré aux pharmaciens. Il était réservé aux seules structures publiques, les CHU et certains secteurs sanitaires. Il s'en est suivi une véritable cacophonie et le vaccin n'était pas disponible. Il fallait user d'une connaissance dans un hôpital ou une structure sanitaire pour se procurer une dose de vaccin et les plus nantis des patients se sont tout simplement rendus en France pour se faire vacciner contre la grippe saisonnière. L'angoisse était d'autant plus grande cette année-là, qu'il y avait le spectre de la grippe porcine appelée «grippe A/H1N1». Sous la recommandation de l'Organisation mondiale de la santé, une campagne mondiale de vaccination contre le virus H1N1 a été lancée par les gouvernements sous l'influence des laboratoires pharmaceutiques. Des millions de doses du vaccin précipitamment fabriqué ont été vendues et des millions de personnes vaccinées et l'Algérie n'a pas fait exception. Une campagne anti-vaccination a été menée par certains médecins et journalistes mais leurs voix étaient étouffées au milieu d'une jungle de laboratoires aux sonorités médiatiques plus puissantes. De cette panique mondiale, il en est résulté un abandon du vaccin contre la grippe saisonnière puisque l'heure était au vaccin de la grippe A/H1N1. C'est ce qui explique - en partie - le manque de vaccin de la grippe saisonnière l'an dernier. Pour les médecins, une grippe saisonnière est en quelque sorte utile pour les jeunes. Elle permet de réveiller et bousculer le système immunitaire, à condition qu'il n y ait pas de complications. Mais ce n'est pas le cas pour les personnes âgées. Pour cette frange, les médecins préconisent la vaccination qui reste la meilleure prévention. Elle diminue le risque de mortalité de 70% à 80% chez les personnes âgées. Il est connu que la grippe est une maladie très contagieuse et selon les statistiques de l'OMS, elle est à l'origine du décès de près de 500.000 personnes chaque année dans le monde. Quant aux pertes économiques (absences et congés de maladie) qu'induit ce virus qui mute chaque année, elles se chiffrent en milliards de dollars à travers le monde. L'adage populaire dit qu'«une grippe soignée dure une semaine et une grippe non soignée dure sept jours». Mais attention aux complications!