N'ayant décroché aucun projet dans le programme précédent du million de logements, les entreprises américaines tablent sur un important quota cette fois-ci. Des logements de style américain seront construits en Algérie. Des grosses entreprises américaines dans le bâtiment sont intéressées par le marché algérien. Reçus hier par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, les chefs d'entreprises américaines ont exprimé leur intérêt pour la réalisation de projets en Algérie dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). Dans ce cadre, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Paul Mikolashek, a réaffirmé l'intérêt des participants à cette rencontre pour le marché de la construction en Algérie particulièrement la réalisation d'une part, de programmes de construction et d'autre part, de réhabilitation et de rénovation du vieux bâti au même titre que les grands travaux de génie civil. De son côté, le ministre Nourdine Moussa a fait part aux Américains des grands axes du programme quinquennal 2010-2014 relatifs au secteur, marquant son intérêt de voir les entreprises américaines s'engager dans des opérations de partenariat avec des entreprises algériennes publiques et privées. Cette rencontre a été l'occasion pour lui d'expliquer le cadre législatif et réglementaire régissant de telles opérations. A l'issue de celle-ci, il a été convenu d'une première séance de travail regroupant les entreprises américaines et la SGP Indjab (bâtiment et travaux publics) afin d'étudier les possibilités de mise en oeuvre du type de partenariat souhaité, selon la même source. Les opérateurs américains veulent bousculer les Chinois. N'ayant pratiquement décroché aucun projet dans le programme précédent du million de logements, les entreprises américaines comptent se positionner pour d'importants projets dans le prochain quinquennal. Le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune, a d'ailleurs confirmé la volonté des opérateurs américains à s'impliquer dans la réalisation des chantiers lancés dans le nouveau plan quinquennat 2010-2014. Fragilisées par la crise financière internationale, les entreprises américaine sont prêtes à entrer en partenariat avec des entreprises algériennes. Selon Smaïl Chikhoune, la disposition limitant le capital de l'opérateur étranger à 49% contre 51% pour l'opérateur local ne pose plus problème. D'après lui, le crédit documentaire n'est pas une contrainte. «Les Américains travaillent toujours avec des lettres de crédit. Ce n'est pas nouveau pour eux», a-t-il noté. Il a annoncé que des entreprises américaines ont déjà engagé des investissements en dehors du secteur des hydrocarbures tels que General Cable qui a racheté l'entreprise publique Enacâble Biskra, General Electric qui active dans le secteur du dessalement d'eau à Alger, et Pfizer en partenariat avec Saidal dans le médicament. «Il y a 125 compagnies américaines qui opèrent en Algérie dont 80 dans le secteur des hydrocarbures. Les Américains s'intéressent beaucoup aux travaux publics et à la construction, surtout que l'Etat algérien a engagé une enveloppe importante dans le programme 2010-2014», a indiqué Smaïl Chikhoune. L'ambassadeur américain à Alger, David Pearce, a appelé les opérateurs américains à s'impliquer davantage en Algérie. «Je ne suis pas satisfait», a-t-il déclaré à propos de la présence des entreprises américaines en Algérie. D'ailleurs, lors du séminaire portant sur les opportunités d'investissement organisé dimanche dernier à Alger, le diplomate s'est engagé lui-même à faire la promotion des opportunités d'investissement qu'offre le marché algérien.