Le film du réalisateur français Olivier Assayas, Carlos, sera projeté en première au Proche-Orient lors de la 4e édition du Festival international du film du Moyen-Orient qui s'ouvre le 14 octobre à Abou Dhabi, ont annoncé mardi les organisateurs. Ce Festival est le plus richement doté de la région avec des prix, les Perles noires en hommage au passé perlier des Emirats, d'une valeur totale de près d'un million de dollars. Carlos, portrait complexe du Vénézuélien Ilitch Ramirez Sanchez, célèbre sur la planète entière pour sa participation à des attentats au service, notamment de la cause palestinienne, avait été présenté en version longue (5h30) au Festival de Cannes. Le film, qui fait partie de la compétition des longs métrages au Festival d'Abou Dhabi, sera présenté dans une mouture raccourcie de 2h30. «Il s'agira de la première du film au Proche-Orient et il devrait faire sensation», a affirmé Peter Scarlet, le directeur exécutif du festival, dans un communiqué. Il a précisé que le festival comportait «trois grandes compétitions pour les longs métrages, les documentaires et une nouvelle compétition intitulée Horizons nouveaux, ouverte aux réalisateurs qui présentent leur première ou leur deuxième oeuvre». Quinze films sont en compétition dans la catégorie des longs métrages dont, outre Carlos, Potiche du réalisateur français François Ozon, avec Gérard Depardieu et Catherine Deneuve, ainsi que Voilà la pluie du Libanais Bahij Hojeij et Messages de la mer de l'Egyptien Daoud Abdel Sayed. M.Scarlet a, par ailleurs, indiqué que le festival avait l'ambition de créer des archives pour le cinéma arabe à Abou Dhabi. «La quantité de travail dans cette région qui disparaît de la mémoire des gens est effrayante, et quelque chose doit être fait pour y remédier», a-t-il souligné. La première édition du Festival d'Abou Dhabi s'était tenue en 2007, le riche émirat pétrolier venant concurrencer l'émirat voisin de Dubaï qui a commencé à organiser en 2004 un festival de cinéma, en décembre. Un troisième festival, celui de Tribeca-Doha, est venu se joindre à la course l'an dernier, le Qatar voisin, riche en gaz et en pétrole, voulant, lui aussi, se positionner sur la carte culturelle des pays du Golfe.