Pourtant, le club français s'est encore créé des occasions, surtout avant l'entrée de Jelen (46) mais même encore après. Le Real Madrid, accroché par une coriace équipe d'Auxerre qui aurait pu espérer mieux avec plus de concentration, décroche finalement un succès étriqué (1-0) et long à se dessiner, mardi lors de la 2e journée du groupe G de la Ligue des champions. Venus dans l'idée de s'imposer facilement en Bourgogne pour s'empêcher de cogiter trop après un week-end décevant, les Madrilènes sont tombés sur un os, Auxerre retrouvant un peu des valeurs qui en avait fait la meilleure défense du Championnat l'an passé. Mais comme à Milan, où les hommes de Fernandez avaient superbement résisté avant de baisser pied physiquement, les Auxerrois, acculés dans leur camp en 2e période, s'inclinent finalement sur un but tardif à bout portant de l'entrant Di Maria (81) et entaché d'une main de Ramos. Si elle est toujours bien plus inspirée en Ligue des champions qu'en Championnat, l'AJA n'a toujours pas marqué en Ligue des champions et ferme la marche du groupe G dominé par les Espagnols qui comptent six points. Pourtant, Auxerre s'est encore créé des occasions, surtout avant l'entrée de Jelen (46) mais même encore après. Malgré le contrôle du ballon et l'occupation du terrain des Espagnols, c'étaient les «Petits Poucets» français qui s'étaient mis les premiers en action. Mais Oliech (4, 6) avait tiré dès samedi toutes ses cartouches avec son doublé. Quant à Ndinga, il peut maudire sa tête (25), passée de peu à côté sur un coup-franc de Pedretti. La tête de Pepe sur le propre poteau de Casillas (79) était ensuite le dernier coup d'éclat d'une équipe éreintée par tous ses efforts. En face, Ronaldo, conspué par un stade de l'Abbé-Deschamps paré de ses habits de fête pour la réception du Real et du sélectionneur Laurent Blanc, a d'abord passé son temps à déjouer, avant de se reprendre avec des tirs vicieux lorsque la pression des Merengues a contraint l'AJA à jouer dans sa moitié de terrain. Finalement titulaire mais aussi bien trop passif, Benzema aussi aurait voulu monter en puissance, mais Mourinho, en faisant entrée Özil à sa place (57), ne l'entendait pas ainsi. Combatifs et mobiles, Higuain et Lassana Diarra ont donc tenté de secouer le cocotier. Sans Sorin (8, 36, 69) ou Chafni (15), qui a sauvé sur sa ligne un tir de l'Argentin, le Real aurait pu se simplifier la tâche. Sur son banc de touche, qu'il a d'ailleurs quitté à plusieurs reprises pour haranguer ses troupes, Mourinho ne doit cependant pas pavoiser car il se confirme que le potentiel offensif de son équipe ne donne pas encore sa pleine mesure, à l'image de ses trois titulaires (Benzema, Higuain et Ronaldo) en attaque, qui ne comptent que quatre buts à eux trois. Et il n'aura pas échappé au technicien portugais, toujours invaincu à la tête du Real, que la nervosité a tendance à gagner son camp quand l'équipe ne tourne pas rond. Un problème que les Madrilènes feraient bien de régler avant de recevoir Milan lors du prochain match et s'ils veulent reprendre la tête de leur championnat national, perdue ce week-end pour avoir déjà buté sur la défense d'un tout petit, le promu Levante (0-0). Côté auxerrois, si le pouvoir de nuisance est indéniable, il serait maintenant temps de penser à gagner des matchs en championnat. Car avec zéro point en deux matchs de C1, le futur des Bourguignons dans cette épreuve paraît déjà bien sombre.