La colère citoyenne s'est de nouveau manifestée hier dans les rues de Béjaïa. Les communes de Amizour et de Oued Ghir ont été secouées par des manifestations qui ont mis à nu les insuffisances qui les touchent de plein fouet depuis des années. Les habitants de Merdj Ouaman ont procédé hier matin à la fermeture de la route nationale 75. Cette action, à laquelle les usagers des routes nationales de Béjaïa sont maintenant habitués, se veut un moyen de dénoncer le retard qu'accuse leur localité en matière de bitumage de la route y menant, le raccordement en eau potable et l'évacuation des eaux usées. Bref, un cadre de vie qui laisse à désirer. Des heures durant, la circulation routière est restée bloquée. Les automobilistes désirant se rendre de Béjaïa à Amizour ont été contraints de faire un long détour par El-Kseur par la voie de la route nationale 12. Ce qui a encombré davantage cet axe routier. Le maire d'Amizour a expliqué que le retard accusé dans la réalisation des travaux d'aménagement urbain s'explique par le projet du gaz que «nous avons arraché pour cette localité». A Oued Ghir, ce sont les habitants de la cité «SAS» qui sont revenus à la charge pour exiger l'amélioration de leur cadre de vie. Conséquemment, ils ont fermé le siège de la commune qui est restée totalement paralysée hier matin. L'eau du barrage de Tichy Haff continue d'être source de colère. Hier les habitants de Sid Ali Labhar ont fait part de leur souci quant à la qualité de l'eau potable qu'ils reçoivent dans leurs foyers. Cette eau qui a fait l'objet de contestation, reste, aux yeux des consommateurs, impropre à la consommation malgré les assurances fournies par les responsables de l'Algérienne des eaux (ADE) quant à l'existence d'un quelconque risque épidémique. Il reste le goût qui, selon les mêmes responsables, disparaîtra avec le temps. Ainsi quotidiennement, on recense une manifestation de rue, unique recours devant l'autisme des autorités locales.