La route nationale 26 a été fermée, hier matin, à la circulation automobile. Encore une fois ce sont les usagers de cet axe routier qui payent les frais d'une contestation citoyenne. Après la colère citoyenne, qui s'est manifestée avant-hier dans la commune d'Amizour, rendant la vie difficile aux usagers de la RN 75, c'était au tour hier, des habitants du quartier Idjdaren de la ville d'Akbou de se faire entendre et de manière musclée. Afin de réclamer leur quota de logements, ils ont procédé à la fermeture de la RN 26 provoquant conséquemment un énorme bouchon. Les automobilistes ont été contraints de faire un long détour reliant Alger et Béjaïa. Ce vieux quartier datant de l'époque coloniale n'aurait pas, selon ses habitants, bénéficié de logements à même de les sortir de leur situation précaire. Ils l'ont fait savoir hier de manière qui ne peut passer inaperçue eu égard aux inconséquences engendrées. Il était en effet, impossible de circuler sur cet important axe routier qui relie la wilaya de Béjaïa aux wilayas limitrophes à savoir Bouira, Bordj Bou Arréridj et Alger. Une situation chaotique, que les habitants de toute la région de basse Kabylie, subissent depuis quelques années. L'incompréhension entre les responsables aux commandes locales et leurs concitoyens se traduit souvent par des actions de rue qui se répètent si souvent qu'à croire que le conflit se situe entre les usagers de la route et les contestataires. Avant-hier, les usagers de la RN 75 n'ont pas manqué de protester contre les habitants de Merdj Ouaman dans la commune d'Amizour. «Je comprends parfaitement le souci de ces habitants, mais ce n'est pas à moi de payer les frais», fulmine un automobiliste. «Nous avons assez souffert de ces blocages auxquels nous n'avions rien à voir», ajoute ce banquier obligé de faire un détour par El kseur pour rejoindre son poste de travail à Béjaïa. Ils étaient des milliers à vivre cette situation hier et avant-hier dans la région de Béjaïa. Les rixes sont à craindre à l'avenir si la situation venait à perdurer. Un usager en a fait allusion hier. «Personne n'a le droit de m'empêcher de circuler sur la voie publique», a-t-il affirmé faisant savoir son intention de faire valoir ses droits d'une manière ou d'une autre. Le ras-le-bol des usagers a atteint hier son paroxysme à Akbou.