En dépit de ses critiques au coach Geiger, l'ancien entraîneur des Canaris estime que le représentant algérien dans cette compétition a tous les moyens pour surclasser le TP Mazembe. Mahieddine Khalef ne voit pas la JSK éliminée des demi-finales de la Ligue des champions d'Afrique. Dans son intervention avant-hier soir sur Nessma TV, l'ancien coach de la JSK et de l'Equipe nationale estime que les Canaris gardent leurs chances intactes et ils ont tous les moyens pour se racheter à Tizi Ouzou et arracher le billet qualificatif à la finale. «La JSK ira en finale», a-t-il dit. Dans une brève prévision sur le match retour qui opposera, dans deux semaines à Tizi Ouzou, la JSK au club congolais de TP Mazembe, l'entraîneur qui a marqué l'histoire du football algérien, déclare que rien n'est joué pour les Lions du Djurdjura, en dépit de leur défaite en match aller sur un score de 3 à 1. Les raisons sont simples, estime t-il. «La défense de l'équipe adverse est très prenable. Avec Yahia Cherif et Aoudia en forme au match retour, les Kabyles peuvent inscrire plus de deux buts. On a bien vu que la JSK avait la possibilité de gagner au Congo, n'était-ce le manque de concentration de sa ligne d'attaque. L'équipe s'était créée au moins quatre occasions nettes de marquer», a-t-il dit. Revenant sur les raisons de la défaite, Khalef évoque, d'abord, le manque flagrant de concentration des poulains d'Alain Geiger. «Les joueurs n'étaient pas bien concentrés. Ils ne sont pas bien, d'ailleurs, rentrés dans le match. C'est ce qui leur a coûté un but dès les premières minutes de la rencontre.» Poursuivant son analyse, il évoque en deuxième lieu, les mauvais changements effectués par l'entraîneur suisse de la JSK. Il lui reproche le fait de ne pas avoir joué pour conserver le score de parité et surtout le fait de faire rentrer Tedjar qui revient d'une blessure et qui manque de compétition. «Les joueurs n'étaient pas très affectés après le premier but des Congolais. La preuve, ils ont réussi à revenir dans le score. Mais l'erreur fatale était de ne pas jouer pour conserver cet acquis. L'entraîneur devait demander à son équipe de bien gérer le dernier quart d'heure de la rencontre. Mais, l'incorporation de Tedjar et de Douichèr n'était pas judicieuse à mon avis», a-t-il précisé. Mieux encore, Khalef s'est étonné du fait que le coach kabyle ait effectué les trois changements 15 minutes avant la fin du match. «Dans une rencontre d'un importance capitale on ne devait pas consommer les trois changements pour faire face à toute éventualité. Supposons qu'un joueur se blesse. Et si le gardien était blessé? Ça aurait été une catastrophe», a-t-il reproché. L'autre faille du coaching évoquée par Mahieddine Khalef est due au fait que le staff technique kabyle n'ait pas pris en compte les attaques foudroyantes menées par l'adversaire sur le flanc droit. «Les Congolais ont axé leur attaques sur le couloir droit, c'est-à-dire sur le flanc gauche de la JSK occupé par Oussalah. On a bien remarqué cette façon de jouer des Congolais lors de la phase des poules. C'était le cas face à l'ES Sétif et l'ES Tunis. On aurait dû, donc, faire attention à cela.» Avant de conclure, Khalef a rappelé aux autres consultants présents sur le plateau un autre détail qui mérite d'être inclus dans leur analyse. «Il ne faut pas oublier que la JSK est une équipe constituée de jeunes joueurs qui n'ont pas d'expérience et qui n'ont jamais joué un compétition de ce niveau.» Malgré ces critiques, Khalef s'est montré confiant en ce que la JSK disputera sa première finale de la Ligue des champions d'Afrique dans sa nouvelle version.