Au FLN, vouloir c'est pouvoir. C'était le principe qui a animé tout le parti. Alors que le délai du bouclage de l'opération de restructuration ne prendra fin qu'à la fin octobre, le Front de libération nationale de Béjaïa, qui a longtemps traîné pour son lancement, en est presque au bout de sa peine. Plus de 80% des kasmas ont été renouvelées, avons-nous appris hier. La mobilisation récente d'une armada de cadres a eu raison des tiraillements, qui ont constitué le gros des obstacles rencontrés par le parti au niveau local. Dans quelques jours, la mouhafadha du FLN à Béjaïa retrouvera une vie organique après une léthargie qui l'a gagné depuis le dernier congrès. Ses démembrements de base se restructurent pour faire face aux prochaines échéances électorales. La mobilisation militante est un signe qui ne trompe pas sur les intentions du parti de Abdelaziz Belkhadem: maintenir son retour sur la scène politique locale. L'arrivée en force de la gent féminine et de la frange juvénile illustre toute l'ouverture décidée lors du dernier congrès. L'exemple de la Fédération de Sidi Aïch singularise ce renouveau. Pratiquement, toutes les kasmas de cette région comptent dans leurs équipes dirigeantes des femmes. A Tifra, on notera le retour de l'avocate et ex-députée S.Moualfi. A Akfadou, la directrice, A. Nadia, entre dans la direction de la kasma. Abdeslam Ali, membre du comité central et superviseur de cette région, n'a pas caché hier sa satisfaction devant d'abord la sérénité qui a caractérisé le renouvellement des kasmas, mais aussi par l'implication en force des femmes et des jeunes. Dans les grandes villes, les anciennes équipes dirigeantes sont maintenues. A Béjaïa, Hamid Marouani est reconduit. Cela ne pouvait en être autrement sachant que c'était sous sa direction que le FLN est arrivé successivement à arracher la commune au FFS et prendre les commandes locales par deux fois consécutives de la commune du chef-lieu. Que ce soit à l'est ou à l'ouest, le cours des événements est marqué par la même ambiance. C'est ce qui explique cette avance prise sur le temps. La date de l'Assemblée générale de la wilaya peut être avancée. Cette dernière étape de la restructuration se soldera par l'élection de l'équipe dirigeante au niveau de la wilaya. Les secrétaires de kasmas élus à l'issue des assemblées générales dans les communes devront, à leur tour, élire les onze membres de la commission exécutive de la mouhafada. Cette ultime étape bouclera une opération que d'aucuns n'imaginaient aussi sereine et prometteuse. Au FLN, vouloir c'est pouvoir. C'était le principe qui a animé tout le monde. De la base militante jusqu'aux cadres dirigeants, la réussite du renouvellement des structures est le maître mot. Il reste maintenant aux nouvelles équipes de confirmer les acquis des sortantes. Une confirmation qui ne peut être vérifiée qu'après les prochains scrutins.