Le Front de libération nationale de Béjaïa respire l'espoir. Sa structure locale souffle de nouveau. Les différentes parties en confit depuis des années se sont entendues pour une restructuration consensuelle tant attendue depuis la tenue du congrès national. C'est Abdelaziz Djouhri qui a conduit l'importante délégation, hier: une armada de cadres du parti. Cela valait le coup sachant que le FLN a réussi lors des dernières élections locales à prendre les commandes des principales villes de Béjaïa. L'enjeu était donc de taille. Il fallait coûte que coûte remettre de l'ordre, dissiper les malentendus et aller de l'avant. Eh bien, c'est chose faite depuis hier. Les différents courants en lutte pour les commandes de la direction locale du parti se sont entendus pour une restructuration sans exclusion, entendre par là que tous les militants anciens et nouveaux, partisans de «x» et «y» peuvent être présents pour l'élection des nouveaux secrétaires de kasma au nombre de 53 à travers le territoire de la wilaya de Béjaïa. La première séance de travail a concerné les 11 membres de la commission exécutive, les quatre parlementaires, et les membres du Conseil national. C'était le point de départ de ce renouvellement en marche. Les participants sont vite entrés dans le vif du sujet pour aboutir rapidement à l'élimination de l'obstacle organique qui s'est dressé contre la restructuration des démembrements locaux du parti. Il s'agit de la qualité des participants aux assemblées électives locales. Le bon sens a fini par prévaloir. Tous les militants, exception faite de ceux qui ont opté pour d'autres formations politiques, peuvent prétendre à la qualité de membres des structures locales. Le FLN vient ainsi de réussir à exorciser ses vieux démons. La restructuration organique peut être relancée. Le compromis trouvé, la famille se ressoude. Un délai est fixé à la fin octobre pour l'achèvement de cette étape salutaire qui remet sur les rails l'ex-parti unique. A l'heure où nous mettons sous presse, un autre conclave réunissait les responsables des kasmas avec pour objet de tracer un programme de rencontres électives. Il s'agit de la tenue des assemblées générales électives qui aboutiront à l'élection des membres de kasmas locales. Lesquelles membres iront par la suite à une autre assemblée plus large qui désignera le bureau de la mouhafada de Béjaïa. Il reste à savoir si ce travail de restructuration ne sera pas perturbé. Sachant les luttes intestines qui minent le parti de Belkhadem depuis des années, le risque est gros. Gouverner le FLN à Béjaïa est devenu un enjeu de taille. C'est ce qui explique largement les tiraillements et les guerres que se livrent les postulants.