La mobilisation des travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar a payé. La reprise des négociations entre le syndicat de l'entreprise et la direction générale d'ArcelorMittal est fixée au 18 octobre prochain, s'il l'on se fie au communiqué du syndicat parvenu hier, à notre rédaction. En fait, la réouverture du siège du syndicat est intervenue après la rencontre tenue entre les membres du bureau exécutif du syndicat et la direction générale de l'entreprise. Outre la sécurisation du site, une garantie a été donnée par la direction générale quant au non-engagement de poursuites judiciaires contre les syndicalistes et grévistes. Toutefois, le plus important aux yeux des contestataires c'est la volonté affichée par la direction par rapport à la prise en charge voire l'avenir des milliers des travailleurs. Selon le même document, la date de la reprise des négociations est fixée au 18 du mois en cours. Les pourparlers se feront autour de la plate-forme de négociations contenue dans le PV de réunion du 11 juillet dernier. Cela concerne le dossier relatif à l'augmentation des salaires, les diverses primes, indemnités, et la préparation de la nouvelle convention collective de l'entreprise. L'amélioration des conditions de travail des contractuels de la sous-traitance n'est pas en reste. La direction générale s'est engagée à transférer leurs contrats de travail vers des entreprises plus respectueuses de la loi et la réglementation du travail avant de les transférer définitivement à ArcelorMittal. En contrepartie de la concrétisation de leurs revendications, les travailleurs s'engagent à se retrousser les manches pour sortir l'entreprise du marasme actuel, indique le communiqué. Ces derniers se sont engagés à relever le défi pour faire de sorte à doubler la production journalière et combler le déficit en productivité au niveau de toutes les installations, selon le secrétaire général du syndicat de l'entreprise. Par ailleurs, 12 membres du comité de participation (CP) d'ArcelorMittal Annaba comparaîtront aujourd'hui devant le juge d'instruction près le tribunal correctionnel d'El Hadjar. Ils sont poursuivis pour agressions à l'arme blanche contre des grévistes et des syndicalistes, destruction des biens d'autrui ainsi qu'entrave au libre exercice syndical et menaces de mort.