L'adoption du projet de loi sur les personnes âgées, hier, par l'APN provoque l'ire des députés du Parti des travailleurs. L'Assemblée populaire nationale (APN) s'attire le courroux des députés du Parti des travailleurs. La cause en est l'adoption, hier, du projet de loi sur les personnes âgées. Etant le seul groupe parlementaire a avoir rejeté ce texte présenté par le gouvernement, il s'en explique dans un communiqué envoyé le jour même. «Les députés du PT relèvent une confusion flagrante entre les prérogatives de l'Assemblée populaire nationale telles que définies par la Constitution et celles d'une autorité religieuse qui énonce des fatwas», peut-on lire dans le document. Ce groupe parlementaire a tenu à préciser qu'il rejetait en bloc les arguments «religieux» avancés concernant les amendements qu'il a proposés concernant ce projet de loi. «Le groupe parlementaire du Parti des travailleurs rejette les arguments d'autorité utilisés par la majorité des membres de la commission santé et des affaires sociales, qui est allée jusqu'à évoquer la chariâa islamya pour justifier le rejet d'un amendement présenté par un député du Parti des travailleurs sur un texte de loi qui, en définitive, relève avant tout d'une question exclusivement sociale», proteste-t-il. Les modifications proposées par le PT portent sur l'annulation pure et simple des sanctions imposées à un membre de famille en cas d'abandon d'une personne âgée. Il faut noter que les peines prévues par ce nouveau texte de loi, qui vient d'être validé par l'APN, est de 18 mois de prison et une amende allant jusqu'à 2 millions de centimes. Pour les députés du groupe parlementaire de Louisa Hanoune, la prise en charge de cette catégorie de personnes incombe avant tout à l'Etat. «Parce qu'il s'agit de relations humaines, il est absolument inutile et inefficace d'adopter une loi sous forme de Code pénal bis pour les régenter, et que le respect de la liberté individuelle, garantie par la Constitution, est fondamentale.», relève-il encore. Selon ces parlementaires, «il est inacceptable le fait de donner, en sous-traitance aux personnes morales ou physiques de droit privé, la prise en charge des personnes âgées et cela ouvrira les portes à toutes sortes d'agissements malsains». Faisant observer que ces cas d'abandon ne sont pas monnaie courante en Algérie, «ils sont de 0,071% de la population algérienne selon les chiffres officiels», le groupe du PT s'interroge sur les véritables raisons qui ont poussé les autorités à présenter ce texte de loi sur un phénomène aussi rarissime.