L'Iran a participé hier pour la première fois à des discussions du groupe de contact sur l'Afghanistan à Rome en présence du représentant américain Richard Holbrooke qui a reconnu le rôle de Téhéran sur ce dossier. «Nous reconnaissons que l'Iran a un rôle à jouer dans le règlement pacifique de la situation en Afghanistan», a déclaré M.Holbrooke, l'envoyé spécial des Etats-Unis sur l'Afghanistan et le Pakistan, en marge de la réunion entre diplomates à Rome. Interrogé au sujet de la présence iranienne à la réunion de Rome, il a précisé: «On nous avait demandé si cela nous posait problème, nous avions dit non. Ce dont nous parlons n'a pas d'impact ni n'affecte les questions bilatérales entre Téhéran et Washington». «C'est une autre indication des efforts internationaux en cours pour rétablir la paix et la stabilité en Afghanistan (...) il n'y a pas de choc entre les civilisations», a ajouté M.Holbrooke, a propos de la réunion du Groupe international de contact sur l'Afghanistan. Le groupe rassemble des diplomates de haut niveau de 46 pays et inclut neuf pays de l'Organisation de la conférence islamique. «L'Iran est trop important pour être exclu» des discussions, a renchéri Massimo Iannucci, le représentant spécial de l'Italie pour l'Afghanistan. L'Iran «est une partie de la solution aux problèmes», a-t-il ajouté, en soulignant que Téhéran et les pays occidentaux ont des «intérêts communs» dans la région notamment les questions de trafic de drogue et d'immigration clandestine à travers la frontière irano-afghane. Pour Michael Steiner, l'émissaire spécial de l'Allemagne pour l'Afghanistan et le Pakistan, «cela n'a rien à voir avec la question nucléaire, nous parlons ici de l'Afghanistan et uniquement de l'Afghanistan».