Pas moins de 30.000 enseignants entre contractuels, vacataires et suppléants ont été recensés dans le secteur de l'éducation. Rififi dans le recrutement des enseignants du secondaire et du moyen. Alors qu'ils devaient entamer leur travail début octobre dernier, les enseignants attendent de passer l'épreuve orale. Il faut compter probablement «jusqu'au mois de novembre prochain pour voir ces enseignants installés dans leurs fonctions», a indiqué hier, le chargé de communication du Conseil des lycées d'Alger(le CLA), Idir Achour. Entre-temps, des enseignants vacataires et suppléants comblent ces postes vacants. Les résultats de l'épreuve écrite du concours de recrutement, «ont été affichés jeudi dernier au niveau de la plupart des wilayas», précise-t-il. Par ailleurs, les enseignants qui restent sur l'échec de la gestion du mouvement de protestation de l'année écoulée, «demeurent en stand-by», selon notre interlocuteur. «Le retour à la contestation se fera graduellement par rapport aux dispositions du nouveau Code du travail», a-t-il expliqué. Le scénario de l'année dernière risque de se répéter durant cette année scolaire. Les stagiaires reçus au concours de l'année dernière, dont les résultats furent pourtant proclamés au cour du mois d'octobre, n'ont pu débuter leur travail qu'au mois de mai suivant. Plus de 16.000 postes budgétaires ont été prévus pour cette année dont près de 5000 dans le secondaire. L'enquête diligentée par la Fonction publique est à l'origine de ce retard, rappelle-t-on. Cette année la Fonction publique «devrait en principe se passer de cette enquête puisqu'elle avait placé un superviseur au niveau de chaque centre d'examen», selon le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba. «Outre la surcharge des classes, tous paliers confondus, visible au niveau des villes et agglomérations du pays, pas moins de 30.000 enseignants entre contractuels, vacataires et suppléants ont été recensés dans le secteur de l'éducation», selon la même source. Ainsi, le taux de surcharge des classes «dépasse de loin celui avancé par le ministre de l'Education à savoir 15%», a-t-il encore précisé. Le déficit en enseignants de comptabilité, gestion économique et informatique est une autre carence qui touche le palier secondaire, selon notre interlocuteur. «Ces matières sont dispensées actuellement par des enseignants non spécialisés, à savoir les licenciés en droit et en économie», a-t-il rappelé. Aussi, conformément à la nouvelle réglementation et aux modalités définissant le recrutement des enseignants des lycées (Bac+5), le désagrément n'en sera que majeur. Quelque 7000 licenciés en exercice dans le palier secondaire sont contraints de passer le concours pour qu'ils soient réintégrés aux postes des paliers inférieurs, apprend-on encore. Pour rappel, le ministère de l'Education nationale a décidé que seuls les titulaires du magistère ou du master peuvent enseigner au secondaire ainsi que les diplômés de l'Ecole normale supérieure.