Les employés de l'entreprise ont dénoncé l'opacité caractérisant la gestion des oeuvres sociales et revendiqué le départ du directeur des finances. Les scandales financiers se multiplient à Oran. Le dernier en date a trait à la disparition de 7 millions de dinars du compte des oeuvres sociales de l'Entreprise des transports urbains d'Oran (ETO). Le scandale a été révélé par la commission d'enquêté ministérielle dépêchée, tout récemment d'Alger, en vue de tirer au clair le dernier mouvement de protestation déclenché par les employés de l'entreprise qui ont dénoncé l'opacité ayant caractérisé, ces deux dernières années, la gestion des oeuvres sociales tout en revendiquant le départ du directeur des finances et du directeur technique de ladite entreprise. En attendant le complément d'enquête, ce dernier responsable a été affecté au téléphérique tandis que l'enquête, qui se poursuit, est axée sur la recherche du véritable commanditaire et exécuteur du délit. La dernière protestation, qui a été avortée par la justice, a été menée par plus de 100 employés paralysant toute l'entreprise. Plusieurs questions, en particulier les véritables raisons ayant motivé les employés de l'ETO à passer au débrayage qui a ébranlé une entreprise leader dans le transport urbain, ont été posées. Dans leur mouvement, les protestataires ont haussé le ton pour dénoncer les «conditions misérables qu'ils subissent au sein de leur entreprise». Ainsi, les secteurs public et privé sont sérieusement infectés par la succession des scandales et trous financiers tandis que les institutions financières d'Oran semblent constituer des cibles privilégiées. La semaine passée, le tribunal correctionnel d'Oran a placé, sous contrôle judiciaire, sept cadres de la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance, la Cnep. En attendant le reste des investigations, ces derniers sont suspectés du détournement de 700 millions de centimes appartenant aux clients épargnants. L'enquête, qui a été ouverte par la brigade économique et des finances de la sûreté de wilaya, a été scindée en deux phases. La première étape a été déclenchée l'année dernière à la suite d'une plainte déposée par une femme résidant à l'étranger. L'enquête préliminaire a révélé la disparition d'une somme de 300 millions de centimes du compte de cette dernière tandis que le véritable instigateur a constitué la grande interrogation des enquêteurs. La deuxième phase a été opérée quelques jours plus tard lorsque deux autres ressortissants algériens se sont rendus compte que leurs avoirs ont été visités et d'importantes sommes avaient disparu. A l'issue de l'enquête, 7 cadres de la banque ont été astreints par le tribunal à remettre leurs passeports et à signer chaque semaine un registre de présence auprès du tribunal.