150 citoyens de la ville de Sour El Ghozlane relevant de la wilaya de Bouira ont signé une pétition adressée aux responsables à divers niveaux pour souligner leur inquiétude. En plus des problèmes d'AEP, des ordures ménagères, de l'éclairage public, ces contestataires se soucient du problème de MTH (maladies à transmission hydrique) qui, selon eux, continue à semer la panique. Pour rappel, précisons que la commune de Sour El Ghozlane, un chef-lieu des cinq anciennes daïras de la wilaya de Bouira, a connu le Ramadhan dernier, une épidémie qui a causé l'hospitalisation de quelque 512 personnes pour avoir consommé une eau polluée. Les signataires craignent une autre catastrophe surtout et selon eux, que des eaux usées coulent à même le trottoir dans certains quartiers. Leurs doutes et appréhensions sont confortés par le fait que la dernière épidémie avait, selon les conclusions des enquêtes, pour origine un réseau d'assainissement en aval du forage d'une mosquée. Les citoyens de cette ville soulèvent aussi le problème des ordures qui s'entassent des journées durant sans être ramassées. Le danger est partout, selon les rédacteurs de cette pétition adressée au Premier ministre, au wali et à l'ensemble des responsables. L'éclairage public et la voierie sont deux soucis quotidiens pour une population qui dépasse les 70.000 personnes. De source proche de l'administration, l'ensemble des problèmes soulevés ont, pour origine, l'instabilité qui prévaut au sein de l'exécutif communal de cette ville. Le président, élu en qualité de candidat libre, aurait déposé sa démission après plusieurs mois de conflit avec ses collaborateurs et la tutelle. L'ensemble des services de la commune ont alors subi les conséquences de cette situation de blocage. La ville de Sour El Ghozlane, directement touchée par le programme des Hauts-Plateaux connaît un retard dans la totalité des projets inscrits dans ce cadre. Les travaux d'aménagements urbains, les réseaux de raccordement en AEP, d'assainissement...connaissent des retards dus en majorité à l'instabilité administrative qui est elle-même la conséquence du bras de fer entre le maire et son exécutif. Les signataires de la pétition demandent l'intervention des responsables de la wilaya pour faire bouger les choses.