Toutes les galeries algériennes doivent s'inspirer de celle du WA Tlemcen qui continue de faire l'événement de par sa sportivité et son fair-play. Après les très malheureux incidents qui se sont produits lors de la semaine écoulée à Béjaïa au cours de la rencontre JSMB-ESS, de nouveaux actes regrettables se sont encore déroulés vendredi soir à Bordj Bou Arréridj, suite à la défaite subie par le CABBA local (0-2), face aux Canaris de la JS Kabylie. Une formation de la JSK qui avait pourtant eu droit, avant le coup d'envoi, à un accueil des plus chaleureux de la part des supporters des Criquets en guise de remerciement après leur excellent dernier parcours effectué en Champion's League africaine, ponctué par une très honorable élimination en demi-finales avec tous les honneurs face au TP Mazembé, l'actuel détenteur du trophée continental. Certes, le CABBA aspirait légitimement se réhabiliter auprès de ses fans, notamment après avoir complètement raté ses débuts à l'occasion du nouveau championnat professionnel de Ligue1. Mais contrairement aux supporters et des dirigeants actuels du WA Tlemcen, ceux du CABBA continuent malheureusement de faire parler d'eux, à chaque fois que leur équipe subit une défaite à domicile. Les Bordjiens devraient, en effet, prendre exemple sur le WAT qui vient de concéder, coup sur coup, deux sérieux revers à domicile, respectivement face à l'USM Alger, ensuite contre le MC Saïda, vendredi dernier. Et cela n'a jamais incité ni les fans widadis, encore moins les responsables du club phare de la cité des Zianides, à transformer le stade Colonel-Lotfi en un champ de bataille. Les faits qui viennent de se dérouler à Bordj Bou Arréridj, ne sont nullement sans précédent. Bien au contraire, cela est devenu une très fâcheuse habitude, chaque fois que le CABBA s'incline chez lui, et de surcroît devant un public qui a souvent versé dans la violence, en détruisant tout ce qu'il trouve à portée de main. Vendredi dernier, certains énergumènes qui n'ont rien à envier à ceux qui avaient «caillassé» le bus des Verts au Caire, un certain 12 novembre 2009, en ont fait de même à l'égard de celui de la JS Kabylie. Et pour ne pas être en reste, le trio arbitral qui a officié la rencontre en question a failli être lynché par certaines personnes qui prétendent être des dirigeants de club de football. Nos amis bordjiens continuent donc de prendre en otage notre sport-roi, en choisissant à chaque fois de semer la violence dans une ville pourtant réputée pour la pratique sportive au plus haut niveau, du handball, du volley-ball, et depuis peu du basket-ball, nouveau pensionnaire en championnat de Super division. Une ville comme Bordj Bou Arréridj devrait plutôt être fière de posséder un stade de football que beaucoup d'équipes de la capitale ne possèdent pas aujourd'hui, et elles sont légion à Alger. Pourquoi ces supporters bor-djiens se sentent-ils obligés de tout «casser» autour d'eux à chaque fois? Qui va payer la note, après les dégâts matériels causés au niveau d'un stade de football que l'Etat essaie de maintenir en bon état et d'être toujours opérationnel? Certainement pas tous ces gens qui créent à chaque fois la pagaille en toute impunité, comme si ces derniers ne savent faire parler d'eux que par le biais de la violence. Que la JSK s'impose en terre bordjienne comme elle vient de le faire, n'a absolument rien d'humiliant pour l'équipe du CABBA. Maintenant si chaque fois qu'une formation se rend à Bordj pour y affronter le CABBA, elle devra se préparer au pire en cas de victoire. Il faut que cela cesse, et le plus vite sera le mieux pour notre football qui a déjà trop souffert à cause des incessants dérapages provoqués par des gens toujours aussi avides de violence, via le football.