En raison de la spécificité du secteur, il est demandé de réduire l'âge de la retraite à 55 ans pour les hommes et 50 ans pour les femmes. La gestion des oeuvres sociales continue d'être le point de discorde entre les syndicats de l'éducation et le ministère de l'Education nationale. Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), interpelle le ministre Boubekeur Benbouzid. Dans un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction, cette organisation syndicale met l'accent sur cette gestion hypothétique et entachée de suspicions. «Elle doit être confiée à des instances réglementaires selon des critères bien définis tout en assurant la participation de tous les représentants des employeurs de l'éducation», souligne la même source. Cette demande se veut un appel incessant pour mettre fin «au monopole» qui illustre la gestion des oeuvres sociales dans différents établissements scolaires. Les 200 milliards en fruits et légumes dilapidés par 24 directeurs de cités universitaires renseignent sur la gravité de la chose. Ni à l'université, ni encore moins au niveau des lycées, CEM ou les écoles primaires, la transparence est assurée. De nombreuses affaires ont été traitées au niveau de la justice, d'autres sont en suspens de par leur complexité. La situation a atteint son paroxysme. Boubekeur Benbouzid a promis d'ouvrir cette gestion, contrôlée jusqu'ici par l'Ugta, aux syndicats autonomes. En vain. Dans la même optique, des revendications sociales, le Snte revient sur le problème des retraites. Dans son communiqué, il appelle à réduire l'âge de la retraite à 55 ans pour les hommes et 50 ans pour les femme ou de l'accorder à ceux ayant 30 ans de service à leur actif. Cette demande est justifiée, selon le Snte, par la particularité du secteur et les difficultés du métier. Quant au problème du logement, le syndicat insiste sur l'annulation du seuil de 24.000 DA fixé, pour bénéficier du logement social. Dans le communiqué, il est également question d'intégrer les wilayas de Djelfa, Laghouat et Ghardaïa dans le plan du Sud pour le logement de fonction. Par ailleurs, il convient de préciser que les revendications professionnelles sont en fait, nombreuses. On cite, entre autres, la prime du Sud pour les enseignants issus des autres régions et l'intégration des enseignants de l'enseignement technique dans l'enseignement secondaire. Le communiqué de la Snte interpelle, pour la énième fois, le ministre de l'Education nationale quant à la surcharge des classes, le volume horaire chargé notamment pour les élèves du primaire...ainsi que la distribution du manuel scolaire. Au vu de cette batterie de revendications, on se rend compte que le premier responsable de l'éducation a du pain sur la planche. Améliorer les résultats de la réforme scolaire, trouver un terrain d'entente avec les syndicats pour espérer une année moins turbulente que la précédente, sont les chantiers principaux où le ministre est appelé à engager toute son énergie.